Mégisserie

(terme de Mégisserie) peaux passées d'un côté, qui ont la laine de l'autre côté.

Nous avons expliqué à l'article AGNEAU ; l'usage que les Mégissiers, les Chapeliers, les Pelletiers-Fourreurs, et plusieurs autres ouvriers font de la peau de cet animal.

Agnelins se dit encore de la laine des agneaux qui n'ont pas été tondus, et qui se lève pour la première fois au sortir des abattis des Bouchers ou des boutiques des Rôtisseurs.

S. f. (Mégissier) c'est une pellicule très-mince, que les Mégissiers tirent de dessus les peaux de chevreau ou de mouton qui ont été passées en mégie. C'est précisément ce que les Anatomistes appellent l'épiderme dans l'homme.

Paris est l'endroit de France où l'on sait mieux lever le canepin ; ce sont les Peaussiers qui font cette opération.

Les Gantiers appellent ordinairement le canepin, cuir de poule ; et c'est avec cette sorte de cuirs qu'ils fabriquent la plus grande partie des gants que portent les femmes, surtout dans l'été. On en fait aussi des éventails.

S. m. terme de Mégissier, c'est une craie blanche que les Mégissiers réduisent en poudre très-fine, et dont ils se servent pour préparer le parchemin. Voyez PARCHEMIN.
S. m. (Mégisserie) on appelle peaux en merlut, des peaux de boucs, de chèvres et de moutons, en poil et laine, qu'on fait sécher à l'air sur des cordes, afin de pouvoir les conserver sans qu'elles se corrompent, en attendant qu'elles puissent se passer en chamois. Voyez MEGIE.
S. f. (Mégisserie) c'est la laine que les Mégissiers et les Chamoiseurs ont fait tomber avec la chaux de dessus les peaux de moutons et de brebis mortes de maladie : on appelle aussi cette laine mauris, morif, mortin, mortain et plures.

S. f. (Mégisserie) c'est une espèce de tablier de gros cuir, appelé aussi tablier de rivière, que les Mégissiers mettent devant eux pour garantir leurs hardes. Voyez les figures du Mégissier.
terme de Mégissier ; c'est un petit bâton dont ces ouvriers se servent pour faire tomber la laine de dessus les peaux de mouton. Ces peaux ayant passé à la chaux, la laine n'y tient presque plus ; et pour la faire tomber entièrement, on les étale sur le chevalet, et on frotte un peu rudement le côté de la laine avec un petit bâton rond de la longueur d'environ un pied, d'un pouce de diamètre : cette opération fait tomber la laine sur-le-champ. Voyez les fig. dans les Pl. du Mégissier.
terme de Mégissier, c'est un bâton d'environ cinq ou six pieds de longueur, et garni quelquefois d'une espèce de petite masse dont on se sert pour enfoncer les peaux dans les pleins lorsqu'elles remontent au-dessus de l'eau de chaux ou d'alun. Voyez les fig. Pl. du Mégissier.
S. f. (Mégisserie) c'est le nom qu'on donne à la chaux dont les Tanneurs se sont servi dans leur tan, pour faire tomber le poil de leurs cuirs ; cette chaux n'est ni si belle, ni si bonne que de la chaux pure ; mais lorsqu'on bâtit en moèllon, on se sert volontiers de plamée, principalement dans les lieux où le plâtre est rare. (D.J.)
S. f. plur. (Mégisserie) ce sont les rognures des peaux que les Tanneurs et Mégissiers ont préparées, ou que les divers ouvriers qui travaillent en cuir ont débitées. (D.J.)