S. m. (Tannerie et Jardinage) l'écorce du chêne hachée et moulue en poudre par les roues d'un moulin à tan ; on s'en sert à la préparation des cuirs. Voyez ECORCE et TANNERIE.

Le tan nouveau est le plus estimé, car lorsqu'il est vieux et suranné, il perd une partie de sa qualité qui le rend propre à condenser ou à boucher les pores du cuir ; de sorte que plus on laisse les peaux dans le tan, plus elles acquièrent de force et de fermeté.

Toute autre partie du chêne, de quelque âge ou grandeur qu'il puisse être, et tout taillis de chêne, sont pour le moins aussi bons à faire du tan, que l'écorce de cet arbre.

Après que l'on a amassé cette matière, il faut la faire bien sécher au soleil, la serrer dans un endroit sec, et la garder dans cet état jusqu'à ce qu'on l'emploie ; et pour la réduire en poussière, on peut scier ou fendre menu le plus gros bois, afin de pouvoir être diminué encore par un instrument dont les tanneurs se servent pour cet effet. Après quoi on le fait sécher de nouveau dans un four, et enfin on le fait moudre au moulin à tan. Voyez MOULIN. Au défaut du bois de chêne, on peut se servir de celui d'épine.

Ce tan est un engrais fort chaud propre aux ananas qui ne peuvent supporter la vapeur du fumier de cheval.