Epinglier

S. m. en terme d'Epinglier, c'est un poinçon rond d'acier, qui diminue de grosseur depuis le haut jusqu'en-bas : c'est avec cet outil que l'on grave l'empreinte de la tête dans l'enclume et dans le poinçon. Il faut qu'il soit bien trempé. Voyez la fig. 17. Pl. II. de l'Epinglier.
en terme d'Epinglier, est un morceau de bois taillé en-dessous, pour embrasser sur la cuisse ; chaque extrémité en est traversée d'une courroie de cuir, dont on lie la chaune sur la cuisse. Sa partie supérieure a vers ses bords deux anneaux dans lesquels passe la crosse. On fait entrer les tronçons dans la chaune, pour les couper plus facilement en hanses. Voyez HANSES, TRONÇONS, OSSEOSSE, et la fig. 19. et 20. Pl. de l'Epinglier, et la fig. 4. même Planche ; vignette qui représente cet ouvrier qui a la chaune sur la cuisse, et qui coupe des tronçons. La fig. 19 représente la chaune p p ; q la crosse qui passe dans les deux anneaux de la platine, pour assujettir les tronçons r ; s représente la boite, dont l'usage est d'égaliser de longueur les tronçons.
v. act. en terme d'Epinglier, c'est l'action de nettoyer et d'ôter le plus gros de la gravelle qui s'est attachée aux épingles dans la chaudière, dans une première eau, après les avoir tirées du feu et débarrassées d'entre les plaques. Voyez PLAQUE et CHAUDIERE. Voyez la Planche II. figure 1. de l'Epinglier, qui représente un ouvrier qui lave les épingles dans un baquet suspendu qu'il fait osciller.
S. f. en terme d'Epinglier, est une grosse épingle courte, dont les marchands et les drapiers surtout se servent pour fermer leurs ballots.
S. f. (Epinglier) ces ouvriers appellent une dressée cueillie, celle que l'on a ramassée et battue par un bout avec une planche, ou autre chose de cette nature, pour la rendre aussi égale qu'il est possible, avant de la couper en tronçons. Voyez dans les Pl. de l'Epinglier, la figure qui représente une dressée cueillie dans la boite à cueillir, c'est-à-dire à mettre de même longueur. Voyez aussi l'article EPINGLE.
v. act. en terme d'Epinglier fabriquant d'aiguilles pour les Bonnetiers, est l'action d'aiguiser en pointe avec une lime rude l'aiguille du côté seulement où l'on fera le bec. Voyez BEC.

EBAUCHER, en terme d'Epinglier, c'est l'action de dégrossir la pointe d'une épingle sur une meule tailladée en gros, pour la préparer à recevoir le degré de finesse qui lui est propre. Voyez la figure dans la I. Planche de l'Epinglier. On voit, même Planche, le tourneur qui fait tourner la meule par le moyen d'une grande roue sur laquelle et sur la poulie de la meule passe une corde sans fin. Voyez la figure de la meule représentée en particulier dans la Planche du Cloutier d'épingles.

en terme d'Epinglier, c'est former sur l'enclume, la place de la branche de l'épingle, avant celle de la tête ; sans cette précaution il est aisé de concevoir qu'elle serait écrasée. Voyez les entailles pratiquées aux enclumes, figures et Planches de l'Epinglier. On fait ces entailles avec une lime à trois quarres. Fig. des mêmes Planches.
S. m. en terme d'Epinglier, se dit de l'ouvrier qui est occupé à passer les têtes dans les branches, et à les préparer à être pressées entre les deux têtoirs.
v. act. en terme d'Epinglier, se dit de l'action de faire la pointe d'une épingle, sans avoir égard à sa finesse, ni à l'ébauchage. On se sert, pour enpointer les épingles, d'une meule d'acier tailladée sur toute sa surface. Voyez MEULE. Cette meule est plus ou moins grosse, selon que l'on fait dessus les pointes fines ou les grosses. Voyez POINTES FINES et POINTES GROSSES. Voyez l'article EPINGLE, et les figures des Planches de L'Epinglier.
en terme d'Epinglier, c'est pousser le poinçon directement au-dessus de l'enclume, en approchant ou écartant la boite, plus ou moins, avec le pousse-broche. Voyez BROCHE et POUSSE-BROCHE.