terme d'Architecture, barbacane ou ventouse qu'on fait aux murs de clôture, construits près de quelques eaux courantes, afin que dans leur débordement elles puissent entrer dans le clos et en sortir librement, sans endommager les murs.

* CHANTEPLEURE, s. f (Tonnell.) espèce d'entonnoir fabriqué par les Tonneliers, et à l'usage des Marchands de vin. Voyez cet instrument, Planche du Tonn. fig. 18. Il a la forme d'un petit cuvier échancré à sa circonférence ; cette échancrure sert à emboiter les vaisseaux dont on se sert pour le remplir, afin que ce remplissage se fasse sans répandre de liqueur. Son fond est percé d'un trou auquel on a adopté une douille, ou queue de fer-blanc, plus ou moins longue, mais criblée de petits trous sur toute sa longueur ; on passe cette douille dans la bonde d'un tonneau ; elle descend jusque dans la liqueur, et transmet celle qu'on a versée dans le cuvier, et qu'on veut transvaser dans le tonneau, sans troubler celle qui y est déjà. Pour arrêter les ordures qui passeraient avec la liqueur, on a bouché l'ouverture de la douille qui est au-dedans du cuvier, d'un morceau de fer-blanc percé de trous, et cloué sur le fond du cuvier.

* CHANTEPLEURE, (Economie rustique) On donne ce nom à des canelles aussi simples que de peu de valeur, qu'on adapte à la campagne au-bas des vaisseaux remplis de liqueur, comme les cuves à fouler la vendange, les tonneaux à piquette, les cuviers à couler la lessive, les barrils qui contiennent l'huîle de noix, ceux où l'on met le vinaigre, etc. Ce n'est autre chose que l'assemblage de deux morceaux de bois, dont l'un est percé dans toute sa longueur, et dont l'autre s'insere dans le morceau de bois percé, comme une cheville qui remplirait exactement le trou. Celui-ci est mobîle ; l'ouverture où on le place est en-dehors du vaisseau ; l'autre est en-dedans. On le tire ou on le pousse, pour tirer ou arrêter la liqueur.