S. m. se dit en Architecture, du haut ou du comble d'une maison qui se termine en pointe. Voyez COMBLE.

Ce mot vient du latin pinna, pinnaculum : les anciens ne donnaient guère qu'aux temples cette espèce de comble ; leurs combles ordinaires étaient tout plats ou en manière de plate-forme. Voyez PLATE-FORME.

C'est du pinacle que le fronton a pris son origine. Voyez FRONTON.

PINACLE, (Antiquité romaine) le pinacle était une sorte d'ornement parmi les Romains, que l'on mettait au haut des temples. Les Grecs l'appelaient , et les Romains fastigium ; on en voit sur les médailles anciennes. Il ne dépendait pas des particuliers de poser à leur volonté de pareils ornements sur leurs maisons. C'était une faveur précieuse qu'il fallait obtenir du sénat, comme tout ce qui se prenait sur le public. C'est ainsi que pour honorer Publicola, on lui donna la permission de faire que la porte de sa maison s'ouvrit dans la rue, au lieu de s'ouvrir en-dedans. César jouissait de l'honneur du pinacle, que le sénat n'osa pas lui refuser, et qui distinguait sa maison de toutes les autres. Au reste, le pinacle était décoré de quelques statues des dieux, ou de quelques figures de la Victoire, ou d'autres ornements, selon le rang, ou la qualité de ceux à qui ce privilège rare était accordé ; car les maisons à pinacles, étaient regardées comme des temples. (D.J.)

PINACLE du temple, (Critique sacrée) pinnaculum templi, en grec , Luc. iv. 9. C'était la galerie qui régnait autour du tait plat de Jérusalem, ou la tourelle bâtie sur le vestibule du temple. (D.J.)