en Architecture, est l'espace qui est entre les deux piles d'un pont, et fermé par le haut d'une partie de cercle. On appelle maîtresse arche celle qui est au milieu d'un pont, parce qu'elle est plus large et plus haute que les autres pour la facilité de la navigation, et aussi pour élever le milieu du pont, et former une pente à chaque bout pour l'écoulement des eaux de pluie sur le pavé. Les arches reçoivent différentes expressions, par rapport à la forme du cercle ou de l'arc qui les ferme par le haut. Voyez ARC.

Arche d'assemblage, est un cintre de charpente bombé et tracé d'une portion de cercle pour faire un pont d'une seule arche, comme il s'en voit dans Palladio, et comme il avait été proposé d'en faire un à Seve près Paris, par M. Perrault. Voyez M. Blondel, cours d'Architecture, part. V. liv. I. etc. (P)

ARCHE EXTRADOSSEE, est celle dont les voussoirs sont égaux en longueur, parallèles à leurs douelles, et qui ne font aucune liaison entr'eux, ni avec les assises des reins. Voyez celle de Notre-Dame.

ARCHE, s. f. en Marine, c'est la boite de menuiserie qui couvre la pompe, pour qu'elle ne soit point endommagée. On se sert aussi pour le même effet des cordes dont la pompe est surliée. (Z)

ARCHE, s. f. en Verrerie, c'est une partie du four. Il y en a six, quatre grandes et deux petites ; elles sont faites de brique, et forment l'extérieur du four, à l'intérieur duquel elles communiquent chacune par une lunette d'environ un pied de diamètre. C'est dans ces arches que l'on met recuire les matières propres à faire le verre, avant que de les mettre dans les pots ; elles servent aussi à attremper les pots, avant que de passer pour la première fois dans l'intérieur du four. Les arches sont échauffées par la chaleur du four qui s'y porte par les lunettes. Voyez FOUR, LUNETTES, TREMPERMPER.

ARCHE D'ALLIANCE, (Théologie) dans l'Ecriture-sainte signifie une sorte de coffre, dans lequel étaient renfermées les deux tables de pierre sur lesquelles étaient gravés les dix commandements de la loi donnée à Moyse sur le mont Sinaï, ainsi que l'avait ordonné Dieu lui-même. Exode c. xxv. vers. 16.

Cette arche était en singulière vénération parmi les Hébreux, qui l'avaient placée dans la partie la plus sainte du tabernacle. On la portait dans les expéditions militaires, comme un gage sensible de la protection divine : mais Dieu irrité contre son peuple, permit qu'elle fût prise par les Philistins, au pouvoir desquels elle demeura vingt ans, selon quelques-uns, et selon d'autres quarante. Les fléaux dont à leur tour les Philistins furent frappés, les obligèrent de restituer l'arche aux Israèlites, qui la déposèrent à Cariathiarim dans la maison d'un lévite nommé Abinadab, chez lequel elle demeura encore vingt ans. David fit transporter l'arche avec beaucoup de solennité à Jérusalem, et la plaça sous un tabernacle qu'il avait fait construire ; et enfin Salomon la fit mettre dans le temple. Quoique l'Ecriture semble dire en plusieurs endroits, qu'il n'y avait dans l'arche que les deux tables de pierre ; elle marque expressément ailleurs, qu'elle renfermait une urne pleine de la manne qu'avaient mangé les Israèlites dans le désert, et la verge ou baguette d'Aaron qui avait fleuri. Hébr. IXe vers. 4.

On peut voir dans l'Ecriture la description de l'arche. Voici celle qu'en donne Josephe. L'arche, dit-il, avait cinq palmes de longueur, trois de largeur, et autant de hauteur. Le bois de l'un et de l'autre côté était revêtu de lames d'or, et attaché avec des clous dorés ; à quoi il faut ajouter qu'elle avait à ses deux plus longs côtés de gros anneaux d'or, qui traversaient le bois, dans lesquels on mettait de gros bâtons dorés pour la porter selon le besoin, ce que faisaient les sacrificateurs (& les lévites). La couverture de l'arche s'appelait le propitiatoire, sur lequel étaient placées deux figures appelées chérubins, selon la forme qu'en avait prescrit Moyse, qui les avait vus devant le trône de Dieu. Voyez CHERUBIN. Quelques critiques prennent ce mot chérubé, , pour une transposition de celui-ci , réchub, qui signifie chariot, et prétendent que par les chérubins qui étaient placés sur l'arche d'alliance, on doit entendre que l'arche était comme une sorte de char sur lequel on supposait que Dieu était assis. Voyez PROPITIATOIRE et CHERUBIN.

Les Juifs modernes ont une espèce d'arche dans leurs synagogues, c'est un coffre ou une armoire dans laquelle ils mettent leurs livres sacrés, et qu'ils regardent comme une figure de l'arche d'alliance construite sur les desseins de Moyse. Ils la nomment aron. Les Juifs, dit Léon de Modene dans le détail qu'il a donné des coutumes et des cérémonies de ceux de sa nation, ont au côté oriental de leurs synagogues une armoire qui représente l'arche d'alliance, dans laquelle ils conservent le Pentateuque écrit sur du vélin avec une encre particulière. Cet usage n'est pas nouveau, puisque Tertullien appelle cette arche armarium Judaïcum ; d'où est venue cette façon de parler, être dans l'armoire de la synagogue, pour dire être au nombre des écrits canoniques. Voyez CANONIQUE et APOCRYPHE.

Quant à l'arche d'alliance qui était dans le temple, on lit dans le second livre des Macchabées, chap. IIe que peu de temps avant la prise de Jérusalem Jérémie ayant fait cacher le feu sacré, l'autel des parfums, et l'arche, dans un souterrain par les prêtres et les le vites, l'en retira après le départ des Chaldéens, et les fit porter à sa suite jusqu'au-delà du Jourdain, à la montagne de Nebo, fameuse par la mort et par la sépulture de Moyse ; et qu'ayant fait retirer tous ceux qui l'accompagnaient, Dieu lui découvrit une caverne profonde, où il plaça l'arche et l'autel des parfums, et en ferma si bien l'entrée, que sans une révélation particulière, il n'était pas possible de la connaître : que ses compagnons s'en étant approchés dans ce dessein, le prophète leur déclara que l'autel et l'arche demeureraient en dépôt dans cette caverne inconnue, jusqu'à ce qu'il plut au Seigneur de rassembler son peuple de tous les pays où ils étaient dispersés : qu'alors il leur rendrait l'un et l'autre avec une grande magnificence, et qu'on verrait alors se renouveller les merveilles opérées du temps de Moyse et de Salomon. Cet oracle n'étant point encore accompli, les interpretes pensent qu'il ne le sera qu'à l'entière réunion des Juifs, qui doit précéder le jugement dernier. (G)

ARCHE DE NOE signifie, selon le langage de l'Ecriture, une sorte de bateau ou de vaste bâtiment flottant qui fut construit par Noé, afin de préserver du déluge les diverses espèces d'animaux que Dieu avait ordonné à ce patriarche d'y faire entrer. Voyez DELUGE.

Les Naturalistes et les Critiques ont fait diverses recherches et imaginé différents systèmes sur l'arche de Noé, sur sa forme, sa grandeur, sa capacité, sur les matériaux employés à sa construction, sur le temps qu'il a fallu pour la bâtir, et sur le lieu où elle s'arrêta quand les eaux du déluge se retirèrent. Nous parcourons tous ces points avec l'étendue que comportent les bornes de cet ouvrage.

1°. On croit que Noé employa cent ans à bâtir l'arche ; savoir, depuis l'an du monde 1555 jusqu'en 1656 qu'arriva le déluge. C'est l'opinion d'Origène, lib. IV. contra Cels. de S. Augustin, de civit. Dei, lib. XV. cap. xxvij. et cont. Faust. lib. XII. cap. XVIIIe et dans ses quest. 5. et 23. sur la Genèse ; et de Rupert, lib. IV. sur la Genèse, chap. xxij. en quoi ils ont été suivis par Salien, Sponde, le Pelletier, etc. D'autres interpretes prolongent ce terme jusqu'à six vingts ans. Berose assure que Noé ne commença à bâtir l'arche que 78 ans avant le déluge : Tanchuma n'en compte que cinquante-deux ; et les Mahométans ne donnent à ce patriarche que deux ans pour la construire. Il est certain d'un côté par le texte de la Genèse, que le déluge arriva l'an six cens de Noé ; et d'un autre, que Noé était âgé de cinq cens ans, lorsqu'il eut Sem, Cham, et Japhet ; d'où il s'ensuit que l'opinion de Berose parait la plus probable ; car selon le P. Fournier dans son Hydrographie, qui suit en cela le sentiment des pères, Noé fut aidé dans son ouvrage par ses trois fils ; et le même auteur ajoute que ces quatre personnes suffirent pour le finir ; ce qu'il prouve par l'exemple d'Archias le Corinthien, qui avec le secours de trois cens ouvriers, construisit en un an le grand vaisseau d'Hieron roi de Syracuse. Quand on supposerait l'arche beaucoup plus grande, et bâtie en 78 ans, il faudrait faire attention aux forces des hommes des premiers temps, qu'on a toujours regardées comme de beaucoup supérieures à celles des hommes qui vivaient longtemps après. Par ces considérations, on peut répondre aux objections de ceux qui prétendent que l'ainé des enfants de Noé ne naquit qu'environ dans le temps où l'arche fut commencée, et que le plus jeune ne vint au monde qu'après que l'ouvrage eut été mis en train ; en sorte qu'il se passa un temps considérable avant qu'ils fussent en état de rendre service à leur père. On détruit également ce que d'autres objectent, qu'il est impossible que trois ou quatre hommes aient pu suffire à construire un bâtiment où il fallait employer une prodigieuse quantité d'arbres qui demandaient un nombre infini d'ouvriers pour les exploiter.

2°. Le bois qui servit à bâtir l'arche, est appelé dans l'Ecriture , et se gopher, bois de gopher, que les Septante traduisent par , bois équarri. Onkelos et Jonathan et quelques autres ont estimé que ce bois était le cedre. S. Jérôme dans la vulgate emploie le mot ligna levigata, bois taillé ou poli ; et ailleurs ligna bituminata, bois enduit de bitume ou gaudronné. Kimki dit que c'était du bois propre à aller sur l'eau : Vatable l'entend d'un bois leger, qui demeure dans l'eau sans se corrompre, ce qui n'explique pas de quelle espèce était ce bois. Junius Tremellius et Buxtorf prétendent que c'était une espèce de cedre, appelé par les Grecs . M. Pelletier de Rouen panche pour cette opinion, et en donne pour raison l'incorruptibilité de ce bois, et la grande quantité de son espèce en Asie ; puisque selon Herodote et Aristophane, les rois d'Egypte et de Syrie employaient le cedre, au lieu de sapin, à la construction de leurs flottes ; et que c'est une tradition reçue dans tout l'Orient, que l'arche s'est conservée toute entière jusqu'à présent sur le mont Ararath. Bochart au contraire soutient que gopher signifie le cyprès, parce que dans l'Arménie et dans l'Assyrie où l'on suppose avec raison que l'arche fut construite, il n'y a que le cyprès propre à faire un long vaisseau tel qu'était l'arche ; ce qu'on prouve par l'autorité d'Arrien, liv. VII. et de Strabon, liv. XVI. qui racontent qu'Alexandre étant dans la Babylonie, et voulant faire construire une flotte, fut obligé de faire venir des cyprès d'Assyrie. Ce dernier sentiment parait d'autant plus fondé, qu'il n'est pas vraisemblable que Noé avec l'aide de ses seuls enfants, et le peu de temps qu'il eut pour bâtir un vaisseau aussi vaste, dû. encore tirer de loin les bois de construction. Enfin quelques auteurs croient que l'hébreu gopher signifie en général des bois gras et résineux, comme le pin, le sapin, le terebinthe. Les Mahométans disent que c'était le sag ou le platane des Indes, que Dieu indiqua à Noé, qui le planta de sa main, et le vit croitre si prodigieusement en vingt ans, qu'il en tira toute la charpente et les autres bois nécessaires à la construction de l'arche.

3°. Ce bâtiment, selon Moyse, avait trois cens coudées de longueur, cinquante de largeur, et trente de hauteur, ce qui parait d'abord insuffisant pour contenir toutes les choses dont l'arche a dû nécessairement être remplie ; et c'est cette proportion inégale qui a fait révoquer en doute à quelques-uns l'autorité de cette relation de Moyse. Celse, entr'autres, s'en est moqué, et l'a nommée , l'arche d'absurdité. Pour résoudre cette difficulté, les SS. Peres et les critiques modernes se sont efforcés de déterminer l'espèce de coudée dont Moyse a voulu parler. Origène, S. Augustin, et d'autres, ont pensé que par ces coudées il fallait entendre les coudées géométriques des Egyptiens, qui contenaient, selon eux, six coudées vulgaires ou neuf pieds. Mais où trouve-t-on que ces coudées géométriques des Egyptiens fussent en usage parmi les Hébreux ? D'ailleurs dans cette supposition, l'arche aurait eu 2700 pieds de longueur ; ce qui, joint aux autres dimensions, lui eut donné une capacité énorme et tout à fait superflue, tant pour les espèces d'animaux qui devaient y être renfermées, que pour les provisions destinées à leur nourriture. D'autres disent que les hommes étant plus grands dans le premier âge qu'ils ne sont maintenant, la coudée qui est une mesure humaine, devait être proportionnément plus grande : mais cette raison est faible ; car les animaux devaient être aussi plus grands et occuper plus de place. D'autres enfin supposent que Moyse parle de la coudée sacrée, qui était de la largeur de la main plus grande que la coudée ordinaire, opinion qui n'est pas encore solidement appuyée ; car il ne parait pas qu'on ait jamais employé cette mesure, si ce n'est dans les édifices sacrés, comme le temple et le tabernacle. Cette difficulté a été mieux résolue par Buteo et par Kircher, qui en supposant la coudée de la longueur d'un pied et demi, prouvent géométriquement que l'arche était très-suffisante pour contenir tous les animaux. On est encore moins gêné à cet égard dans le système de ceux qui, comme Messieurs le Pelletier, Graves, Cumberland et Newton, donnent à l'ancienne coudée hébraïque la même longueur qu'à l'ancienne coudée de Memphis, c'est-à-dire vingt pouces et demi environ mesure de Paris. Les dimensions de l'arche, prises suivant cette mesure, donnent une capacité suffisante pour loger commodément non-seulement les hommes et les animaux, mais aussi les provisions nécessaires, et l'eau douce pour les entretenir pendant un an et plus, comme on le verra ci-dessous par l'exposition des systèmes de M. le Pelletier et du P. Buteo.

Snellius a prétendu que l'arche avait plus d'un arpent et demi : Cuneus, Budée, et d'autres ont aussi calculé la capacité de l'arche. Le docteur Arbuthnot compte qu'elle avait quarante fois 81062 pieds cubiques. Le P. Lami dit qu'elle était de cent dix pieds plus longue que l'église de S. Mery à Paris, et de soixante-quatre pieds plus étroite ; à quoi son traducteur Anglais ajoute qu'elle était plus longue que l'église de S. Paul à Londres ne l'est de l'est à l'ouest, et qu'elle avait soixante-quatre pieds de haut selon la mesure Anglaise.

4°. L'arche contenait, outre les huit personnes qui composaient la famille de Noé, une paire de chaque espèce d'animaux impurs, et sept d'animaux purs, avec leur provision d'aliments pour un an ; ce qui du premier coup d'oeil parait impossible : mais si l'on descend au calcul, on trouve que le nombre des animaux n'est pas si grand qu'on se l'était d'abord imaginé. Nous ne connaissons guère qu'environ cent, ou tout au plus cent trente espèces de quadrupedes, environ autant des oiseaux, et quarante espèces de ceux qui vivent dans l'eau. Les Zoologistes comptent ordinairement cent soixante et dix espèces d'oiseaux en tout. Wilkins évêque de Chester, prétend qu'il n'y avait que soixante et douze espèces de quadrupedes qui fussent nécessairement dans l'arche.

5°. Selon la description que Moyse fait de l'arche, il semble qu'elle était divisée en trois étages, qui avaient chacun dix coudées ou quinze pieds de hauteur. On ajoute que l'étage le plus bas était occupé par les quadrupedes et les reptiles ; que celui du milieu renfermait les provisions, que celui d'en-haut contenait les oiseaux avec Noé et sa famille ; enfin que chaque étage était subdivisé en plusieurs loges. Mais Joseph, Philon, et d'autres commentateurs imaginent encore une espèce de quatrième étage qui était sous les autres, et qu'ils regardent comme le fond de cale du vaisseau, lequel contenait le lest et les excréments des animaux. Drexelius croit que l'arche contenait trois cens loges ou appartements ; le P. Fournier en compte trois cens trente-trois ; l'auteur anonyme des questions sur la Genèse, en met jusqu'à quatre cens. Budée, Temporarius, Arias Montanus, Wilkins, le P. Lami, et quelques autres supposent autant de loges qu'il y avait d'espèces d'animaux. M. le Pelletier et le P. Buteo en mettent beaucoup moins, comme on le verra : la raison qu'ils en apportent est que si l'on suppose un grand nombre de loges, comme trois cens trente-trois ou quatre cens, chacune des huit personnes qui étaient dans l'arche, auraient eu 37, ou 41, ou 50 loges à pourvoir et à nettoyer par jour, ce qui est impossible. Peut-être y a-t-il autant de difficulté à diminuer le nombre des loges, à moins qu'on ne diminue le nombre des animaux ; car il serait peut-être plus difficîle de prendre soin de 300 animaux en 72 loges, que s'ils occupaient chacun la leur. Budée a calculé que tous les animaux qui étaient contenus dans l'arche, ne devaient pas tenir plus de place que cinq cens chevaux, ce qu'il réduit à la dimension de cinquante-six paires de bœufs. Le P. Lami augmente ce nombre jusqu'à soixante-quatre paires ou cent vingt-huit bœufs ; de sorte qu'en supposant que deux chevaux tiennent autant de place qu'un bœuf, si l'arche a eu de l'espace pour deux cens cinquante-six chevaux, elle a pu contenir tous les animaux ; et le même auteur démontre qu'un seul étage pouvait contenir cinq cens chevaux, en comptant neuf pieds carrés pour un cheval.

Pour ce qui regarde les aliments contenus dans le second étage, Budée a observé que 30 ou 40 livres de foin suffisent ordinairement à un bœuf pour sa nourriture journalière, et qu'une coudée solide de foin pressée comme elle l'est dans les greniers ou magasins, pese environ 40 livres. De sorte qu'une coudée carrée de foin est plus que suffisante pour la nourriture journalière d'un bœuf : or il parait que le second étage avait 150000 coudées solides. Si on les divise entre 206 bœufs, il y aura deux tiers de foin plus qu'ils n'en pourront manger dans un an.

L'évêque Wilkins calcule tous les animaux carnaciers équivalents tant par rapport à leur volume, que par rapport à leur nourriture, à 27 loups, et tous les autres à 208 bœufs. Pour l'équivalent de la nourriture des premiers, il met celle de 1825 brebis, et pour celle des seconds 109500 coudées de foin : or les deux premiers étages étaient plus que suffisans pour contenir ces choses. Quant au troisième étage, il n'y a point de difficulté ; tout le monde convient qu'il y avait plus de place qu'il n'en fallait pour les oiseaux, pour Noé et pour sa famille.

Ensuite le savant évêque observe qu'il est infiniment plus difficîle d'évaluer en nombre la capacité de l'arche, que de trouver une place suffisante pour les différentes espèces d'animaux connus. Il attribue cette différence à l'imperfection de nos listes d'animaux, surtout des animaux des parties du monde que nous n'avons pas encore fréquentées : il ajoute du reste que le plus habîle mathématicien de nos jours ne déterminerait pas mieux les dimensions d'un vaisseau, tel que celui dont il s'agit ici, qu'elles ne le sont dans l'Ecriture, relativement à l'usage auquel il était destiné. D'où il conclut que l'arche dont on a prétendu faire une objection contre la vérité des écritures divines, en devient une preuve ; puisqu'il est à présumer que dans des premiers âges du monde, les hommes moins versés dans les Sciences et dans les Arts, devaient être infiniment plus sujets à des erreurs, que nous ne le serions aujourd'hui : que cependant si l'on avait aujourd'hui à proportionner la capacité d'un vaisseau à la masse des animaux et de leur nourriture, on ne s'en acquitterait pas mieux ; et que par conséquent l'arche ne peut être une invention humaine ; car l'esprit humain étant exposé en pareil cas à se grossir prodigieusement les objets, il serait arrivé indubitablement dans les dimensions de l'arche de Noé, ce qui arrive dans l'estimation du nombre des étoiles par la seule vue ; c'est que de même qu'on en juge le nombre infini, on eut poussé les dimensions de l'arche à des grandeurs démesurées, et qu'on eut ainsi engendré un bâtiment infiniment plus grand qu'il ne le fallait ; et péchant plus par son excès de capacité dans l'historien, que ceux qui attaquent l'histoire ne prétendent qu'il peche par défaut.

Mais pour donner au lecteur une idée plus juste des dimensions de l'arche, de sa capacité, de sa distribution intérieure, et autres proportions, nous allons lui faire part de l'extrait des systèmes de M. le Pelletier de Rouen et du P. Buteo, sur cette matière, tel qu'il se trouve dans la dissertation du P. Calmet sur l'arche de Noé.

M. le Pelletier suppose que l'arche était un bâtiment de la figure d'un parallelépipede rectangle, dont on peut diviser la hauteur par dedans en quatre étages, donnant trois coudées et demie au premier, sept au second, huit au troisième, et six et demie au quatrième, et laisser les cinq coudées restantes des trente de la hauteur, pour les épaisseurs du fond, du comble et des trois ponts ou planchers des trois derniers étages.

Le premier de ces étages aurait été le fond, ou ce que l'on appelle carene dans les navires : le second pouvait servir de grenier ou de magasin : le troisième pouvait contenir les étables ; et le quatrième les volières : mais la carene ne se comptant point pour un étage, et ne servant que de réservoir d'eau douce, l'arche n'en avait proprement que trois, et l'écriture n'en met pas un plus grand nombre, bien que les interpretes y en aient mis quatre, en y ajoutant la carene.

Il ne suppose que 36 étables pour les animaux de terre, et autant pour les oiseaux ; chaque étable pouvait être de quinze coudées 4/9 de long, de dix-sept de large, et de huit de haut ; par conséquent elle avait environ vingt-six pieds et demi de long, plus de vingt-neuf de large, et plus de treize et demi de haut de notre mesure ; car il faut se souvenir que M. le Pelletier donne à sa coudée vingt pouces et demi, ou environ, mesure de Paris. Les trente-six volières étaient de même étendue que les étables.

Pour charger l'arche également, Noé pouvait remplir ces étables et ces volières, en commençant par celles du milieu, des plus gros animaux et des plus gros oiseaux. Cet auteur fait voir par un calcul exact, que l'eau qui était dans la carene pouvait être de plus de 31174 muids, ce qui est plus que suffisant pour abreuver pendant un an quatre fois autant d'hommes et d'animaux qu'il y en avait dans l'arche ; il montre ensuite que le grenier pouvait contenir plus de nourriture qu'il n'en fallait à tous les animaux en un an.

Dans le troisième étage Noé a pu construire 36 loges pour serrer les ustensiles de ménage, les instruments du labourage, les étoffes, les grains, les semences ; il s'y pouvait ménager une cuisine, une salle, quatre chambres, et un espace de 48 coudées pour se promener.

M. le Pelletier place la porte, non au côté de la longueur, mais à l'un des bouts de l'arche, persuadé qu'à l'un des côtés de la longueur elle aurait gâté la symétrie de l'arche, et en aurait ôté l'équilibre.

Quelques-uns ont cru qu'il n'était pas nécessaire de faire provision d'eau douce dans l'arche, parce que l'eau de la mer ayant été mêlée avec les eaux du déluge, pouvait être assez dessalée pour être rendue potable, et qu'on en pouvait tirer par la fenêtre de l'arche pour abreuver les animaux : mais cette prétention est insoutenable ; l'eau de la mer est en bien plus grande quantité que l'eau qui tomba du ciel pour inonder la terre : or l'expérience fait voir qu'un tiers d'eau salée mêlée avec deux tiers d'eau douce, fait une potion qui n'est point bonne à boire ; et l'arche ayant cessé de flotter sur les eaux dès le vingt-septième jour du septième mois, elle demeura à sec sur les montagnes d'Arménie pendant presque sept mois, pendant lesquels on n'aurait pu puiser de l'eau de dehors. Tel est le système de M. le Pelletier de Rouen.

Le père Jean Buteo, natif de Dauphiné, et religieux de l'ordre de S. Antoine de Viennais, dans son traité de l'arche de Noé, de sa forme et de sa capacité, suppose que la coudée de Moyse n'était que de 18 pouces comme la nôtre ; et cependant il ne laisse pas de trouver dans les dimensions marquées par Moyse, tout l'espace convenable pour loger dans l'arche les hommes, les animaux, et les provisions nécessaires. Il croit que l'arche était composée de plusieurs sortes de bois gras et résineux, qu'elle était enduite de bitume, qu'elle avait la forme d'un parallelépipede, avec les dimensions qu'en marque l'écriture, mesurées à notre coudée.

Il divise le dedans en quatre étages, donnant au premier quatre coudées de hauteur, huit au second, dix au troisième, et huit au dernier. Il place la sentine dans le premier, les étables dans le second, les provisions dans le troisième, les hommes, les oiseaux, et les ustensiles de ménage dans le dernier. Il met la porte à 20 coudées près du bout d'un des côtés du second étage, et la fait ouvrir et fermer en pont-levis. Il dispose la fenêtre au haut de l'appartement des hommes, prétendant que les animaux n'avaient pas besoin de lumière. Il ferme cette fenêtre d'un double châssis à carreaux de crystal, de verre ou de pierre transparente, parce qu'il la croyait très-grande. Il élève le milieu du comble d'une coudée de hauteur sur toute la longueur, prenant pour cette hauteur la coudée que les interpretes expliquent de la hauteur de la fenêtre.

Ayant dans le second étage tiré du côté de la porte une allée de six coudées de large et de 300 coudées de long, et construit deux escaliers aux deux bouts pour monter aux troisième et quatrième étages, il prend sur le milieu du reste de la largeur une autre allée de douze coudées de large, tombant perpendiculairement ou à angles droits sur le milieu de la première, et de côté et d'autre de cette dernière ; il divise un espace de 15 coudées de large et de 44 de long, en trois parties égales sur la largeur, et en douze parties sur la longueur, pour trouver par cette division 36 cellules ou étables de chaque côté, dont six étant prises pour deux allées traversantes, il en reste 30 de chaque côté qui forment trois rectangles, deux qui en contiennent chacun neuf, et celui du milieu douze ; et ces étables ou cellules ont 15 coudées de long et 3 2/3 de large. Il prend encore sur le reste de cet étage de côté et d'autre un espace de 15 coudées de largeur, et de 44 coudées de longueur, dont il retranche quatre coudées de côté et d'autre sur la largeur pour faire deux allées ; et il lui reste un rectangle de sept coudées de largeur et de quarante-quatre coudées de longueur, dont il divise la largeur en deux, en sorte qu'une moitié ait trois coudées de large et l'autre quatre ; et la longueur en vingt parties égales : et ces divisions lui donnent quarante petites étables ou cellules en deux rangs, dont vingt ont chacune trois coudées, et les vingt autres quatre de long, et les unes et les autres deux coudées et demie de large ; et par ce moyen il se trouve 60 grandes étables, 40 moyennes et 40 petites, et outre cela encore deux espaces de côté et d'autre de 114 coudées de long, et de 44 coudées de large.

Or en reduisant tous les animaux qui entrent dans l'arche à la grandeur du bœuf, du loup et du mouton, il trouve qu'ils étaient égaux à 120 bœufs, 80 loups, et 80 moutons ; de sorte qu'ayant disposé 60 grandes étables, 40 moyennes et 40 petites, il prétend qu'elles pouvaient contenir 60 paires de bœufs, 40 paires de loups, et 40 paires de moutons. Mais comme il pense qu'on devait nourrir de chair les bêtes carnacières, il en conclut qu'on devait avoir mis dans l'arche 3650 moutons pour la subsistance de 40 paires de ces animaux, qu'il estimait de la grandeur du loup, pour leur en donner dix par jour, ou un à quatre.

Il perce toutes les étables par le bas, afin que les excréments des animaux tombent dans le premier étage ou sentine, qu'il dispose aussi pour le lest : mais de peur que l'infection des fumiers n'incommode, il construit en plusieurs endroits de cet étage des soupiraux, qu'il fait monter jusqu'au dernier, pour y donner de l'air.

Il divise le troisième étage en plusieurs séparations, pour mettre à part le foin, les feuilles, les fruits et les grains : il prétend même qu'on pouvait construire un réservoir pour y nourrir du poisson pour les animaux et les oiseaux amphibies qui en vivent, et un réservoir pour l'eau douce. De plus, il veut que toutes les cellules ou étables qui étaient immédiatement sous cet étage, aient été percées par enhaut, pour distribuer par ces ouvertures la nourriture dont les animaux auraient besoin ; et au moyen de certains canaux qui allaient dans chaque étable, on aurait pu leur donner de l'eau pour plusieurs jours.

Il croit qu'au milieu du quatrième étage il devait se trouver pour l'appartement des hommes une grande chambre éclairée par la fenêtre de l'arche, une dépense, une cuisine dans laquelle il y aurait eu un moulin à bras et un four, des chambres particulières pour les hommes et pour les femmes, enfin des lieux pour le bois, pour le charbon, pour les meubles et ustensiles du ménage et du labourage, et pour les autres choses qu'on voulait garantir des eaux, et que sur le reste de cet étage on avait construit de côté et d'autre des cages ou volières pour renfermer les oiseaux, et des loges pour en serrer les provisions.

Ayant accordé pour nourriture dix moutons chaque jour aux animaux carnaciers, estimés à 80 loups, il en aurait fallu 3650 pour un an : mais ce nombre diminuant de dix par jour, ne devait être compté que comme un nombre fixe de 1820 : or ayant estimé les animaux qui vivent d'herbes, de graines, ou de fruits, égaux à 120 bœufs et à 80 moutons, ajoutant 80 à 1820, on reconnait qu'il aurait eu 1900 moutons à nourrir, et 120 bœufs. Il trouve que sept moutons mangent autant de fourrage qu'un bœuf ; d'où il conclut qu'il fallait autant de nourriture à tous ces animaux qu'à 400 bœufs ; et parce qu'il estime que 40 livres ou une coudée cube parisienne de foin, pourraient nourrir un bœuf en un jour, il en résulte qu'il en aurait fallu 146000 coudées pour un an. Le troisième étage était de la capacité de 150000 coudées cubes. Le foin est la nourriture qui occupe le plus de place : mais 146000 coudées cubes de foin suffisaient pour nourrir les animaux pendant un an ; ainsi, suivant cet auteur, il y aurait eu suffisamment de place dans cet étage pour serrer autant de nourriture qu'il en fallait pour nourrir les animaux pendant un an. Toute la capacité de l'arche, en prenant la coudée à 18 pouces, était de 450000 coudées ou 675000 pieds : elle avait 450 pieds de long, 75 pieds de large, et 45 de haut. Tel est le système du P. Buteo, qui vivait dans le XVIe siècle.

Quelque ingénieuses que paraissent ses idées, et quelque exact que soit son calcul, son opinion souffre pourtant de grandes difficultés. Les principales qu'y remarque M. le Pelletier, sont 1°. que la coudée dont parle Moyse était celle de Memphis, différente de celle de Paris, et plus courte d'une septième partie : 2°. qu'un bâtiment plat et carré, plus long et plus large que haut, n'a nul besoin de lest pour l'empêcher de tourner, de quelque manière qu'on le charge : 3°. qu'il est ridicule de placer des animaux entre des fumiers et des provisions pour les étouffer, et de les mettre sous l'eau pour les priver de la lumière ; au lieu qu'on prévient tous ces inconvénients en les mettant au troisième étage : 4°. que la pesanteur du corps des animaux qui entrèrent dans l'arche ne pouvant aller à soixante-dix milliers, et les provisions qu'on y enferma et qui étaient au-dessus des animaux, pouvant aller à plus de dix millions, il n'y aurait pas de bon sens de mettre dix millions de charge dans un étage placé au-dessus d'un autre qui n'en aurait contenu que soixante-dix milliers : 5°. qu'en plaçant la porte de l'arche à un des côtés pour laisser une allée vide de trois cens coudées de long sur six de large, on aurait rendu cette arche plus pesante d'un côté que d'un autre, et incommode en gâtant la symétrie des étables et des autres appartements. Mais, ajoute D. Calmet, il y a peu d'auteurs qui aient traité cette matière, qui ne soient tombés dans quelques inconvéniens. Les uns ont fait l'arche trop grande, les autres trop petite ; d'autres trop peu solide : la plupart n'ont aperçu d'autres difficultés dans l'histoire du déluge, que celle qui regarde la capacité de l'arche, sans faire attention à une infinité d'autres inconvénients qui résultent de sa forme, de la distribution des appartements, des étages, des logements des animaux, de leur distribution, de la manière dont on pouvait leur donner à boire et à manger, leur procurer du jour et de l'air ; les nettoyer et faire couler le fumier et les immondices hors de l'arche ou dans la sentine. On peut voir toutes ces difficultés éclaircies par M. le Pelletier de Rouen, dans le chap. xxv. de sa Dissertation sur l'arche de Noé.

Nous terminerons cet article par quelques observations sur le lieu où s'arrêta l'arche après le déluge. Quelques-uns ont cru que c'était près d'Apamée, ville de Phrygie, sur le fleuve Marsyas, parce que cette ville prenait le surnom d'arche, et portait la figure d'une arche dans ses médailles, comme il parait par une pièce frappée en l'honneur d'Adrien, où l'on voit la figure d'un homme qui représente le fleuve Marsyas, avec ces mots. , c'est-à-dire médaille d'Apamée, l'arche, le fleuve Marsyas. Et dans les vers Sibyllins, on lit que le mont Ararat, où s'arrêta l'arche, est sur les confins de la Phrygie, aux sources du fleuve Marsyas : mais ce sentiment n'est pas soutenable ; le plus suivi, appuyé sur une tradition constante des Orientaux et sur la narration de Moyse, est que l'arche s'arrêta sur le mont Ararat ; ce que saint Jérôme traduit par les montagnes d'Arménie. Josephe l'historien parlant d'Izates, fils du roi de l'Adiabene, dit que son père lui donna un canton dans l'Arménie, nommé Kaeron, où l'on voyait des restes de l'arche de Noé, et il cite encore Berose le Chaldéen, qui dit que de son temps on voyait des restes de l'arche sur les montagnes d'Arménie. Antiquit. Liv. I. ch. Ve Lib. XX. cap. IIe

Nicolas de Damas, Théophîle d'Antioche, Isidore de Séville, racontent la même chose ; Jean Struys, dans ses voyages, dit qu'en 1670 il monta sur la montagne d'Ararat, et y trouva un hermite Italien, qui l'assura que l'arche était encore toute entière sur cette montagne ; qu'il était entré dans ce bâtiment, et lui montra une croix faite du bois qu'il en avait lui-même arrachée : mais M. de Tournefort qui a été sur les lieux, assure que la montagne d'Ararat est inaccessible, et que depuis le milieu jusqu'au sommet elle est perpétuellement couverte de neiges qui ne fondent jamais, et au-travers desquelles on ne peut s'ouvrir aucun passage. Les Arméniens eux-mêmes tiennent par tradition, qu'à cause de cet obstacle, personne, depuis Noé, n'a pu monter sur cette montagne, ni par conséquent donner des nouvelles bien certaines de l'état de l'arche ; c'est donc sans aucune preuve solide, que quelques voyageurs ont avancé qu'on en voyait encore des débris. Calmet, Dissert. sur l'arche de Noé, et Dict. de la Bible, tom. I. lettre A, aux mots APAMEE, ARARAT, et ARCHE. (G)

ARCHE (la cour des arches) en Angleterre est une cour épiscopale à laquelle ressortissent les appels en fait de matières ecclésiastiques de toutes les parties de la province de Cantorberi. Voyez COUR, APPEL, CHEVEQUEEQUE. Cette cour est ainsi appelée de l'église et de la tour voutée de sainte Marie, où elle se tenait ordinairement. Les officiers de cette cour sont le juge, le secrétaire de synode, les greffiers, les avocats, les procureurs ou députés de l'assemblée du clergé, etc.

Le juge de la cour des arches est appelé le doyen des arches ou l'official de la cour des arches, etc. On joint ordinairement à cette officialité une juridiction particulière sur treize paroisses de Londres : cette juridiction s'appelle un doyenné ; elle n'est point subordonnée à l'autorité de l'évêque de Londres, et elle appartient à l'archevêque de Cantorbéri.

D'autres pensent que le nom et les fonctions du doyen de la cour des arches viennent de ce que l'official de l'archevêque ou le doyen, étant souvent employé dans les ambassades étrangères, le doyen des arches était son substitut dans cette cour. Ce juge sur quelque appel que l'on fasse à sa cour, sur le champ et sans aucun examen ultérieur de la cause, envoye son ajournement à l'accusé, et sa défense au juge dont est appel. Les avocats qui plaident ou qui peuvent plaider à la cour des arches, doivent être docteurs en droit civil dans quelqu'une des universités d'Angleterre. (H)