LA, s. f. (Poésie didactique) la georgique est une partie de science économique de la campagne, traitée d'une manière agréable, et ornée de toutes les beautés et les grâces de la poésie. Virgile, dit M. Addisson, a choisi les préceptes de cette science les plus utiles, et en même-temps les plus susceptibles d'ornements. Souvent il fond le précepte dans la description, et il peint par l'action du campagnard ce qu'il a dessein d'apprendre au lecteur. Il a soin d'orner son sujet par des digressions agréables et ménagées à propos qui naissent naturellement, et qui ont du rapport avec l'objet principal des géorgiques. Son style est plus élevé que le langage familier et ordinaire ; il abonde en métaphores, en grécismes et en circonlocutions, pour rendre ses vers plus pompeux.
(Littérature) respirer les amours ; dans le style des Grecs et des Latins n'est pas ce que nous entendons, en disant, respirer l'amour. Ces deux façons de parler sont entièrement différentes, et signifiaient des choses fort opposées. Spirare amores, et en grec, , respirer les amours, c'est-à-dire, les faire sortir de ses yeux, de sa bouche, etc. ne dire pas une parole, ne pousser pas un soupir, ne donner pas un coup - d'oeil qui ne fasse naître l'amour, et n'allume cette passion. Notre langue n'a point de terme qui puisse bien exprimer cela. Horace disait à Lycé : Lire la suite...