S. f. pl. (Musique et Lutherie) ce sont des morceaux de bois secs et durcis au feu, qui composent une espèce d'instrument de percussion. Ces morceaux de bois ont été tournés au tour ; ils sont de même grosseur, mais de longueurs inégales : on les a percés de deux trous, un à chaque bout : un cordon qui passe à droite et à gauche par ces trous, tient ces bâtons enfilés et suspendus parallèlement au-dessus les uns des autres ; celui d'en-haut est le plus court : on empêche qu'ils ne portent les uns sur les autres, soit en faisant deux nœuds au cordon pour chaque bâton, un nœud à chaque bout ; soit en y enfilant deux grains de chapelet. Il y a douze bâtons, le plus bas et le plus long a communément dix pouces de longueur ; le plus court et le plus haut, trois pouces et un tiers, c'est-à-dire qu'ils sont entr'eux comme 30 à 10, ou 3 à 1, ou qu'ils resonnent l'intervalle de douzième. On peut faire le bâton le plus court seulement la moitié du plus long ; mais alors il faut compenser les longueurs par les grosseurs, pour conserver entr'eux le même intervalle de son. Ces bâtons, au-lieu d'être cylindriques, pourraient être ronds, parallèlepipedes, prismatiques, etc. comme on voudra ; pourvu qu'on connaisse le rapport de leurs longueurs et de leurs solidités, on les accordera comme on voudra.