Littérature moderne

(Littérature moderne) terme général ; c'est toute personne qui lit un livre, un écrit, un ouvrage,

Un auteur à genoux dans une humble préface,

Au lecteur qu'il ennuie, a beau demander grâce,

il ne doit pas l'espérer lorsque son livre est mauvais, parce que rien ne le forçait à le mettre au jour ; on peut être très estimable, et ignorer l'art de bien écrire. Mais il faut aussi convenir que la plupart des lecteurs sont des juges trop rigides, et souvent injustes. Tout homme qui sait lire se garde bien de se croire incompétent sur aucun des écrits qu'on publie ; savants et ignorants, tous s'arrogent le droit de décider ; et malgré la disproportion qui est entr'eux sur le mérite, tous sont assez uniformes dans le penchant naturel de condamner sans miséricorde. Plusieurs causes concourent à leur faire porter de faux jugements sur les ouvrages qu'ils lisent ; les principales sont les suivantes, discutées attentivement par un habîle homme du siècle de Louis XIV. qui n'a pas dédaigné d'épancher son cœur à ce sujet.

S. m. (Littérature moderne) officier destiné à veiller sur les frontières de l'empire, et qui commandait les troupes destinées à les garder. Ce terme, comme plusieurs autres qui se sont établis au temps du bas-empire, a été formé de deux mots, l'un latin, limen, porte, entrée, parce que les frontières d'un pays en sont pour ainsi dire les portes ; et l'autre, grec, qui signifie commandant. (D.J.)
S. f. (Littérature moderne) c'est-à-dire changement de nom. Les savants des derniers siècles se sont portés avec tant d'ardeur à changer leur nom, que ce changement dans des personnes de cette capacité méritait qu'on fit un mot nouveau pour l'exprimer. Ce mot même devait être au-dessus des termes vulgaires ; aussi l'a-t-on puisé chez les Grecs, en donnant à ce changement de nom celui de métonomasie. M. Baillet dit que cette mode se répandit en peu de temps dans toutes les écoles, et qu'elle est devenue un des phénomènes des plus communs de la république des Lettres. Jean-Victor de Rossi abandonna son nom, pour prendre celui de Janus Nicius Erythrœus ; Matthias Francowitz prit celui de Flaccus Illiricus ; Philippe Scharzerd prit celui de Mélancthon ; André Hozen prit celui d'Osiander, etc. enfin, un allemand a fait un gros livre de la liste des métonomasiens, ou des Pseudonymes. (D.J.)
LES, (Littérature moderne) c'est le nom qu'on donne aux éditions des auteurs classiques, qu'on a faites en Hollande, avec les notes et extraits de divers auteurs. C'est dommage que ces extraits ne soient pas ordinairement bien travaillés, et qu'au lieu de bonnes remarques qui se trouvent dans les excellents commentateurs, et les meilleurs critiques, on se soit contenté de petites observations littérales, de diverses leçons, et d'autres semblables minuties, qui ne contribuent ni à l'avancement des lettres, ni à donner l'intelligence du génie des auteurs. C'est manquer de jugement dans le triage, et gâter le gout. Il faut cependant excepter du nombre des mauvais rhapsodistes dont nous parlons, Graevius, Gronovius, Thysius, Schildius, et peu d'autres, dont les extraits sont bien faits, et dont les notes sont utiles. (D.J.)