S. m. (Musique ancienne) espèce de castagnettes qu'on voit sur les médailles dans les mains des prêtres de Cybele. Voyez CORYBANTE.

Le crotale était différent du sistre, quoiqu'on semble avoir confondu quelquefois ces noms. Il consistait en deux petites lames ou petits bâtons d'airain que l'on remuait de la main, et qui en se choquant faisaient du bruit. Voyez SISTRE.

On en faisait aussi d'un roseau fendu en deux, dont on frappait les deux parties l'une contre l'autre ; et comme cela faisait à-peu-près le même bruit que celui du bec d'une cicogne, on appelait cet oiseau crotalistria, joueuse de crotales.

Un ancien, dans Pausanias, dit qu'Hercule ne tua pas les oiseaux du lac Stymphale, mais qu'il les chassa en jouant des crotales : si cela est vrai, les crotales étaient en usage dès le temps d'Hercule.

Clément d'Alexandrie en attribue l'invention aux Siciliens, et en défend l'usage aux Chrétiens, à cause des mouvements et des gestes indécents que l'on faisait en jouant de cet instrument. Voyez le dictionn. de Trév. Chambers, et l'article CASTAGNETTES.