S. f. (Orgue) ce sont de petites parties du sommier fort ingénieusement imaginées, pour pouvoir faire entrer un fil de fer dans la laye, sans que le vent dont elle est remplie, puisse sortir par le trou par où le fil de fer passe. Voyez la fig. 5.

Le n°. 1. représente les différentes parties dont une boursette est composée. A est un petit morceau d'osier d'une ligne ou deux, plus long que la planche de la laye n'a d'épaisseur. d e est un fil de fer enfilé dans l'osier. A l'extrémité d, on fait un anneau avec les pincettes rondes. B est un morceau de peau d'agneau fort délié. C est un autre petit morceau d'osier d'une ligne et demie ou deux de long, que l'on enfîle pardessus la peau d'agneau. On met de la colle aux bouts des morceaux d'osier qui touchent la peau. On coupe ensuite le fil de fer e, en sorte qu'il n'en reste que pour faire un anneau e. N°. 2. et n°. 3. lorsque la boursette est ainsi préparée, on perce des trous dans la planche de dessous de la laye : ces trous doivent être seulement un peu plus grands que les morceaux d'osier n'ont de grosseur, afin qu'ils puissent y passer librement. Du côté de l'intérieur de la laye, on élargit les trous en les brulant avec un fer chaud : ce fer doit avoir une tête hémisphérique, pour former comme un bassin concave. Lorsque les trous sont ainsi préparés : on passe le grand morceau d'osier dedans, et on colle les bords de la peau sur les bords évasés du trou, comme on voit au n°. 3. La colle dont on se sert est la colle-forte ordinaire, avec laquelle on colle le bois. Pour faire prêter la peau à la même forme que les trous des boursettes, on se sert d'un morceau de bois arrondi par le bout, comme le fer à bruler dont on a parlé ci-devant, avec lequel en appuyant sur la peau que l'on vient de coller, on lui fait prendre la forme des trous. La peau prête facilement, surtout lorsqu'elle n'a pas été étirée, c'est-à-dire autant étendue qu'elle peut l'être avant de l'employer à cet usage.

Cette opération faite, la boursette est entiérement achevée. On l'assemble ensuite avec la soupape r, fig. 6. par le moyen d'une S e f qui prend d'un côté dans l'anneau de la soupape, et de l'autre dans l'anneau supérieur de la boursette, dont l'anneau inférieur reçoit la targette, appelée targette du sommier.