(Géographie) en latin Luca et Lucca, ancienne ville d'Italie, capitale de la république de Lucques, avec un archevêché.

Cette ville est fort ancienne ; elle fut déclarée colonie, lorsque Rome l'an 576 de sa fondation, y envoya deux mille citoyens. Les Triumvirs qui la formèrent, furent P. Elius, L. Egilius, et Cn. Sicinius ; lors de la décadence de l'empire romain, elle tomba sous le pouvoir des Goths, puis des Lombards qui la gardèrent jusqu'au règne de Charlemagne ; ensuite, elle a passé sous différentes dominations d'états et de particuliers, jusqu'à l'année 1450 qu'elle recouvra sa liberté, et elle a eu le bonheur de la conserver jusqu'à ce jour.

Lucques est située sur le Serchio, au milieu d'une plaine environnée de coteaux agréables, à 4 lieues N. E. de Pise, 15 N. O. de Florence, 8 N. E. de Livourne, 62 N. O. de Rome ; long. selon Cassini, 31. 4. lat. 43. 50.

Cette petite ville est la patrie, 1°. d'André Ammonius, poète latin, qui devint secrétaire d'Henri VIII. et qui mourut de la suette en Angleterre, en 1517 : 2°. de Jean Guidiccioni, qui fleurissait aussi dans le seizième siècle, et qui fut élevé aux premières dignités de la cour de Rome ; ses œuvres ont Ve le jour à Naples en 1718 : 3°. de Martino Poli, chimiste associé de l'ac. des Sciences de Paris, mort en 1714 ; il combattit dans son Traité intitulé, il triompho degli acidi, un violent préjugé de médecine qui régnait alors, et qui subsistait encore un peu dans ce pays : 4°. de Sanctes Pagninus, religieux dominicain, très-versé dans la langue hébraïque et chaldaïque ; il est connu de ce côté-là, par son Thesaurus linguae sanctae, qu'on a réimprimé plusieurs fois ; il mourut à Lyon en 1536.

Les Lexicographes vous indiqueront quelques autres gens de lettres, dont Lucques est la patrie. (D.J.)

LUCQUES