Mythologie

S. m. (Mythologie) les poètes ne parlent point comme l'histoire. Chez eux rien ne s'opère que merveilleusement.

Un orage terrible aux yeux des matelots,

C'est Neptune en courroux qui gourmande les flots.

Après le sanglant combat qui fut donné sur les rives du Xanthe, le lit de ce fleuve se trouva chargé de corps morts, son eau se déborda dans la campagne, on retira de l'eau les cadavres, on les brula sur un bucher. Comment Homère raconte - t - il ce fait ? Il feint, Iliad. l. XXI. que ce fleuve oppressé dans son lit, en fit ses plaintes à Achille, et que ce héros ne l'ayant pas satisfait, il se déborda contre lui, et le poursuivant avec rapidité, il l'aurait noyé, si Neptune et Minerve envoyés par Jupiter, ne lui eussent promis une prompte satisfaction. Le même poète ayant à nous apprendre que les inondations de la mer ruinèrent, quelque temps après la retraite des Grecs, cette fameuse muraille, qu'ils avaient élevée pendant le siege de Troie, pour se mettre à couvert des insultes de leurs ennemis, dit que Neptune irrité de l'entreprise des Grecs, était allé prier Jupiter de lui permettre de l'abattre avec son trident ; et qu'ayant intéressé Apollon dans sa vengeance, ils avaient travaillé de concert à renverser cet ouvrage. Si Turnus brule la flotte d'Enée, Virgile fait paraitre Cybele, qui change ses vaisseaux en nymphes de la mer. (D.J.)

S. f. (Mythologie) une des nymphes océanides, compagne de Cyrene, mère d'Aristée, selon Virgile.
(Mythologie) c'est-à-dire l'hospitalier, c'était chez les Grecs une des épithetes de Jupiter.
S. f. (Mythologie) prêtresse de Delphe. Ayant Ve venir Hercule pour consulter l'oracle d'Apollon, elle refusa de lui rendre aucune réponse, parce qu'il était souillé du sang d'Iphitus qu'il venait de tuer. Hercule offensé de ce refus emporta le trépié de la prêtresse, et ne consentit de le rendre qu'après qu'il eut reçu satisfaction. C'est de-là, dit Pausanias, que les Poètes ont pris occasion de feindre qu'Hercule avait combattu contre Apollon pour un trépié. (D.J.)
S. m. (Mythologie) génie supérieur qui fleurissait longtemps avant Pythagore ; et l'on place le temps auquel Pythagore a fleuri, ses voyages et sa retraite en Italie, entre l'an 376 et 532. Zamolxis devint après sa mort le grand dieu des Thraces et des Gétes, au rapport d'Hérodote. Il leur tenait même lieu de tous les autres ; car ils ne voulaient honorer que celui-là. Il fut d'abord esclave en Ionie, et après avoir obtenu sa liberté, il y acquit de grandes richesses, et retourna dans son pays. Son premier objet fut de polir une nation grossière, et de la porter à vivre à la manière des Ioniens. Pour y réussir, il fit bâtir un superbe palais, où il régalait tour-à-tour les habitants de sa ville, leur insinuant pendant le repas, que ceux qui vivaient ainsi que lui, seraient immortels, et qu'après avoir payé à la nature le tribut que tous les hommes lui doivent, ils seraient reçus dans un lieu délicieux, où ils jouiraient éternellement d'une vie heureuse. Pendant ce temps-là, il travaillait à faire construire une chambre sous terre ; et ayant disparu tout-d'un-coup, il s'y renferma et y demeura caché pendant trois ans. On le pleura comme mort ; mais au commencement de la quatrième année, il se montra de nouveau, et sa vue frappa tellement ses compatriotes, qu'ils crurent tout ce qu'il leur avait dit. Dans la suite ils le mirent au rang des dieux, et élevèrent des temples en son honneur.