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Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Topographie
(Topographie) ce mot latin répond au mot limites que nous en avons emprunté, et signifie bornes ou l'extrémité qui sépare une terre, un pays d'avec un autre. Dans les pays que les Romains distribuaient aux colonies, les champs étaient partagés entre les habitants, à qui l'on les donnait à cultiver, et on les séparait par des limites qui consistaient ou en un sentier battu par un homme à pied, ou en pierres qui tenaient lieu de bornes ; ces pierres étaient sacrées, et on ne pouvait les déplacer sans crime. Hygin a fait un traité exprès sur ce sujet, intitulé de limitibus constituendis.

Le mot limes désigne encore la frontière lorsqu'il est question d'un état tout entier. C'est ainsi qu'Auguste, maître de l'Empire, s'arrogea despotiquement un certain nombre de provinces, fixa leurs limites, et mit dans chacune de ces provinces un certain nombre de légions pour les défendre en cas de besoin. Les limites de l'Empire changèrent avec l'Empire ; tantôt on ajouta de nouvelles frontières, et tantôt on les diminua. Dioclétien fit élever à leur extrémité des forteresses et des places de guerre pour y loger des soldats ; Constantin en retira les troupes pour les mettre dans les villes : alors les barbares trouvant les frontières de l'Empire dégarnies d'hommes et de soldats, n'eurent pas de peine à y entrer, à les piller ou à s'en emparer. Telle fut la fin de l'Empire romain, dont Horace disait d'avance, jam Roma mole ruit suâ. (D.J.)

LIMES, la cité de, (Géographie) plaine remarquable de France en Normandie au pays de Caux, à demi-lieue de Dieppe, vers l'orient d'été. Les savants du pays nomment en latin ce lieu, castrum Caesaris, le camp de César : du-moins sa situation donne lieu de soupçonner que ce pouvait être autrefois un camp des Romains ; mais qu'on en ait l'idée qu'on voudra, la cité de Limes n'est à présent qu'un simple pâturage. (D.J.)




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