Art militaire

S. m. pl. en terme d'Artillerie, sont des machines sur lesquelles on monte les différentes bouches à feu, pour pouvoir s'en servir utilement et commodément, suivant l'usage de chaque genre. De-là les affuts de canon, de mortier et d'obusier.

Il y a trois sortes d'affuts de canon, qu'on peut nommer réguliers. Une à hauts rouages pour le service de campagne principalement, mais qui peut aussi servir dans les places ; et deux à roulettes, dont une pour le service des places uniquement, et l'autre pour la marine : on appelle ceux-ci affuts marins, et ceux-là affuts de place ou bâtards.

ou LANSPESSADE, s. m. (Art militaire) espèce d'officier subalterne de l'infanterie au-dessous des caporaux, et néanmoins au-dessus des simples sentinelles. Voyez CAPORAL, etc.

Ce mot est formé de l'Italien lancia spezzata, lance brisée, parce qu'ils étaient en leur origine des gendarmes congédiés, qui sollicitèrent, faute de subsistance, un rang de quelque distinction dans l'Infanterie : ils sont ordinairement quatre ou cinq dans chaque compagnie.

S. f. terme de Génie, petit retranchement fait de palissades ou de sacs de terre, établis à la hâte pour disputer le reste du terrain à l'ennemi. Voyez RETRANCHEMENT. Ce terme n'est plus guère d'usage actuellement. (Q)
adj. m. (Art militaire) un fantassin appointé, c'est celui qui reçoit une paye plus forte que les autres soldats, en considération de son courage, ou du temps qu'il a servi. Voyez ANSPESSADE. (Q)

APPOINTE ou MORTE PAYE, (Marine) c'est un homme qui étant à bord ne fait rien s'il veut, quoique sa dépense et ses mois de gages soient employés sur l'état d'armement ; en quoi il diffère du volontaire qui ne reçoit aucune paye. (Z)

S. f. (Art militaire) espèce d'arme qui n'est point à feu. Elle consiste en un arc d'acier, qui traverse un morceau de bois, garni d'une corde et d'un enreyoir : on bande cette arme par le secours d'un fer propre à cet usage ; elle peut servir à jeter des grandes flèches, des dards, etc.

Les anciens avaient de grandes machines, avec lesquelles ils jetaient des flèches, qu'ils appelaient arbalêtes ou balistes. Voyez BALISTE. Le mot arbalête vient d'arbalista ou arcu-ballista. (Q)