Art militaire

S. f. (Art militaire) corps de gens de guerre destinés à combattre à cheval, equittatus.

La cavalerie française est distinguée en compagnies d'ordonnance, comme gardes du corps, gendarmes, chevau-legers, etc. et en régiments qui sont commandés par des mestres de camp. Ce sont ces régiments qui forment ce qu'on appelle la cavalerie-légère.

Les compagnies d'ordonnance tiennent lieu de ce qu'on appelait autrefois en France la gendarmerie, qui était composée du corps de la noblesse armée de pié-en-cap ; et les régiments de cavalerie des gens de cheval armés à la légère, dont on se servait pour poursuivre l'ennemi lorsqu'il avait été rompu par les gendarmes, et l'empêcher de se rallier. Cette distinction ne peut aujourd'hui avoir lieu ; les compagnies d'ordonnance et les régiments sont armés, et combattent de la même manière.

S. f. (Art militaire) sont de grands corps de logis construits entre le rempart et les maisons d'une ville fortifiée, ou même sur le rempart, pour loger les soldats, à la décharge et au soulagement des habitants. Voyez GARNISON.

S. m. (Art militaire) ceinture de bufle avec une boucle, des barres et des pendants. Le soldat se l'attache sur les reins, et l'épée est suspendue aux barres et aux pendants. La partie des pendants dans laquelle elle passe, s'appelle le baudrier. On a pratiqué au bouclier une espèce de boutonnière, dans laquelle entre le crochet du fourreau de l'épée. Il y a des ceinturons de soie, il y en a de maroquin, de veau, etc. pour les officiers et autres personnes qui portent l'épée. Les Ceinturiers font les ceinturons de bufle, de maroquin et de veau ; mais ils font faire ceux de soie, qui ne peuvent être vendus que par eux. Voyez CEINTURIER.
ou CHIROBALISTE, s. f. (Histoire ancienne et Art militaire) ou baliste à main : elle est composée d'une planche ronde par un bout, échancrée circulairement par l'autre bout. Le bois de l'arc est fixé vers l'extrémité ronde ; sur une ligne correspondante au milieu du bois de l'arc et au milieu de l'échancrure, on a fixé sur la planche une tringle de bois, précisément de la hauteur du bois de l'arc : cette tringle est cannelée semi-circulairement sur toute sa longueur. Aux côtés de l'échancrure d'un des bouts, on a ménagé en saillie dans la planche, deux éminences de bois qui servent de poignée à la baliste. Il parait qu'on élevait ou qu'on baissait la baliste par ces poignées ; qu'on en appuyait le bout rond contre terre, qu'on plaçait le corps dans l'échancrure de l'autre bout, qu'on prenait la corde de l'arc avec les mains, qu'on l'amenait jusqu'à l'extrémité de la tringle cannelée qui la retenait, qu'on relevait la baliste avec les mains ou poignées de bois qui sont aux côtés de l'échancrure, qu'on plaçait la flèche dans la cannelure de la tringle, qu'avec la main ou autrement on faisait échapper la corde de l'arc du bout de la tringle cannelée, et que la flèche était chassée par ce moyen sans pouvoir être arrêtée par le bois de l'arc ; parce que la cannelure semi-circulaire de la tringle était précisément au-dessus de ce bois, dont l'épaisseur était appliquée et correspondait à l'épaisseur du bois qui restait à la tringle, au-dessous de la cannelure. Voyez BALISTE.
S. m. (Art militaire) est un ancien ordre de bataille composé de cinq bataillons ou de cinq escadrons. On les détache en avant-garde, bataille, et arriere-garde. Quand ils arrivent au champ de bataille, on les place sur une même ligne faisant même front.