Art militaire

S. f. (Art militaire) c'était une espèce de dard composé d'artifice, qu'on tirait avec l'arc contre les tours des assiégés pour y mettre le feu.

La falarique était beaucoup plus grosse que le malleolus, autre espèce de dard enflammé, qui servait à mettre le feu aux maisons ; lequel feu ne pouvait s'éteindre avec de l'eau, mais seulement en l'étouffant avec de la poussière.

S. m. (Art militaire) c'est une espèce d'étendard qui sert à la conduite des menus bagages des régiments de cavalerie et d'infanterie. La banderole du fanion doit être d'un pied carré, et d'étoffe de laine des couleurs affectées aux régiments. Le nom du régiment auquel le fanion appartient, est écrit dessus.

Le fanion est porté par un des valets des plus sages du régiment, lequel est choisi par le major. Il est conduit par un officier subalterne, auquel on donne le nom de waquemestre.

S. f. (Art militaire) ce sont dans la guerre des siéges, des espèces de fagots faits de menus branchages, dont on se sert pour former des tranchées et des logements, et pour le comblement du fossé. Voyez la Pl. XIII. de Fortification.

Les fascines ont environ six pieds de longueur, et huit pouces de diamètre, c'est-à-dire environ 24 pouces de circonférence ; elles ont deux liens placés à-peu-près à un pied de distance des extrémités.

Trais ou quatre jours avant l'ouverture de la tranchée, lorsque les troupes ont achevé de camper et de se munir de fourrage, on commande à chaque bataillon et à chaque escadron de l'armée, de faire un certain nombre de fascines, qui est ordinairement de deux ou trois mille par bataillon, et de douze ou quinze cent par escadron.

(Art militaire) se dit de l'action d'enflammer la poudre dans les armes : on dit, mettre le feu à un canon, à un mortier, et faire feu d'un fusil, d'un pistolet ; on dit d'un feu de mousqueterie, qu'il est vif, plein, bien suivi ; lorsqu'on commande à une troupe de tirer, on se sert du mot feu.

Dans le dernier siècle, le feu ne faisait pas comme à présent, la plus grande force de l'infanterie exercée à tirer ; les armes à feu n'étaient pas si faciles à manier, et peut-être ne sont-elles pas encore à la perfection où elles seront portées. Voyez la fin du VIIIe chap. de l'art de la guerre, p. 1. La force des ordres de bataille suppressés des anciens était, selon Végece, parce qu'un plus grand nombre pouvait lancer ses traits en un endroit, quia à pluribus in unum locum tela mittuntur. C'est le même principe qui a établi l'axiome reçu à présent, que le plus grand feu fait taire l'autre ; en effet, de deux troupes d'infanterie de même nombre, sur un égal front, également découvertes, et qui sont feu l'une sur l'autre, sans se joindre, celle-là perdra davantage, par conséquent sera battue, qui essuyera plus de coups de fusil qu'elle n'en pourra faire essuyer à celle qui lui est opposée.

S. f. pl. en termes d'Artillerie, sont deux grosses pièces de bois assemblées par des entretoises qui composent l'affût d'une pièce de canon ou d'un mortier, et entre lesquelles la pièce ou le mortier sont placés, quand on veut s'en servir en campagne ou dans une place. Voyez AFFUT. (Q)

FLASQUE, branche flasque, (Manège) nous nommons ainsi celles dont le touret se trouve à plus ou moins de distance en-arrière de la ligne droite, qui descendrait de l'oeil du banquet par lequel le mors est suspendu, et toucherait à la partie du canon qui appuye sur les barres. Voyez MORS. (e)