Histoire moderne

(Histoire moderne) L'alcoran de Mahomet impose à ses sectateurs deux espèces d'aumônes ; l'une est légale, et l'autre est volontaire. La première s'appelle zacat, et la seconde Sadakat. Rien n'est plus expressément enjoint aux mahométants que la nécessité de faire l'aumône. Le Calife Omar Ebn Abdalazis disait que la prière fait faire la moitié du chemin vers Dieu, que le jeune conduit à la porte du palais, et que c'est l'aumône qui en procure l'entrée. Suivant l'alcoran l'aumône doit être faite sur les troupeaux, sur l'argent, sur le blé, sur les fruits et sur les marchandises. A la fin du ramadan, c'est-à-dire, du mois de jeune, chaque Musulman est obligé de faire l'aumône pour lui-même et pour chaque personne de sa famille ; en un mot, le précepte de l'aumône est un des plus indispensables de la religion mahométane.
S. f. (Histoire moderne) espèce de fête ou de cérémonie usitée en Italie dans les cours de certains princes le jour de S. Nicolas ; elle consiste en ce que le peuple cache des présents dans les souliers ou les pantoufles de ceux qu'ils veulent honorer, afin de les surprendre le matin lorsqu'ils viennent à s'habiller.

Ce mot vient de l'espagnol capato, qui signifie un soulier ou une pantoufle. On prétend imiter en cela S. Nicolas, qui avait coutume de jeter pendant la nuit des bourses pleines d'argent dans de certaines maisons par les fenêtres, afin que de pauvres filles pussent être mariées.

S. m. (Histoire moderne) c'est le nom que l'on donne à un gouverneur ou viceroi, qui rend la justice au nom des rois mahométants de Mindanao, l'une des îles Philippines : c'est la première dignité de la cour.
ou JEMIDAR, (Histoire moderne) nom que l'on donne dans l'Indostan ou dans l'empire du grand mogol, aux officiers de cavalerie ou d'infanterie, et quelquefois à des personnes distinguées qui s'attachent aux ministres et aux grands de l'état.
(Histoire moderne) c'est le nom d'une secte, qui du temps de Mahomet avait des partisans en Arabie, et surtout dans la tribu de Koreishites, qui s'opposa le plus fortement aux progrès de la religion mahométane. On croit que les opinions de cette secte avaient beaucoup de ressemblance avec celles des Saducéens parmi les juifs ; les Arabes qui professaient le zendicisme étaient des espèces de déistes, qui niaient la résurrection, la vie à venir, et qui croyaient que la providence ne se mêlait point des affaires des hommes. M. Sale, auteur d'une excellente traduction anglaise de l'alcoran, dit de ces Arabes, qu'ils adoraient un seul Dieu sans se livrer à aucune espèce d'idolâtrie et de superstition, et sans adopter aucune des religions que suivaient leurs compatriotes. On prétend que ces sectaires admettaient ainsi que les disciples de Zoroastre et de Manès, un bon et un mauvais principe, qui se faisaient continuellement la guerre.