Antiquité grecque

S. f. (Antiquité grecque) ; on nommait ainsi chez les Athéniens des tablettes de cuivre, où étaient écrits les noms de toutes les personnes dû.ment qualifiées de chaque tribu, qui aspiraient à être juges de l'aréopage. On jetait ces tablettes dans un grand vase, et l'on mettait dans un autre vase un pareil nombre de feves, dont il y en avait cent de blanches, et toutes les autres noires. On tirait le nom des candidats et les feves une par une, et tous ceux dont les noms étaient tirés conjointement avec une feve blanche, étaient reçus dans le sénat. Du temps de Solon, il n'y avait que quatre tribus, dont chacune élisait cent sénateurs ; de sorte qu'alors l'aréopage n'était composé que de quatre cent membres ; mais le nombre des tributs ayant ensuite été augmenté, le nombre des sénateurs le fut aussi proportionnellement : cependant la manière de les élire subsista toujours la même. Potter, Archaeol. graec. tom. I. p. 97. (D.J.)
(Antiquité, Athènes) pithaegia, fête et sacrifice qui se célébraient à Athènes en l'honneur de Bacchus, le 11 du mois Anthistérion. Plutarque dans ses sympos, dit que c'était le jour auquel on commençait à boire du vin nouveau ; si cela est, ce mot peut dériver de , l'ouverture des tonneaux.
S. m. (Antiquité grecque) le Plataniste, dit la Guilletière, est sur le rivage de Visilipotamos, au sud-est du Dromos, et la nature y produit encore quelques platanes, à la place de ceux de l'antiquité. Il n'y a guère de terrain dans la Grèce plus célèbre que celui-là ; c'est dans les prairies du Platanon, selon le poète Théocrite, qu'on cueillit autrefois les fleurs qui servirent à faire la guirlande, dont la belle Hélene fut couronnée le jour de ses noces. C'était aussi l'endroit où les jeunes Spartiates faisaient leurs exercices et leurs combats ; cet endroit formait une plaine, ainsi nommée de la quantité de platanes qu'on y cultivait. Elle était toute entourée de l'Euripe, et l'on y passait sur deux ponts : à l'entrée de l'un, il y avait une statue d'Hercule ; et à l'entrée de l'autre, on trouvait celle de Lycurgue. Voyez Pausanias.
(Antiquité grecque) fête que les Athéniens célébraient tous les ans en l'honneur de Minerve, adorée sous le nom d'Agraulé ; c'est ce qui a trompé Hésychius et autres, qui ont cru que cette fête était célébrée en l'honneur d'Agraulé, fille de Cécrops. A cette fête on dépouillait la statue de la déesse et on la lavait, ce qui lui donna le nom de Plunteria. Ce jour était regardé comme un des jours malheureux : on environnait les temples d'un cordon pour marquer qu'ils étaient fermés, comme cela se pratiquait dans tous les jours funestes, et on portait en procession des figues seches, parce que c'était le premier fruit que les Athéniens avaient cultivé, et ils attribuaient cette faveur à Minerve. Solon ordonna que dans la célébration de cette fête on ne jurerait que par les trois noms de Jupiter propice, Jupiter expiateur et Jupiter défenseur. Xénophon ajoute qu'il était défendu de faire aucun ouvrage dans les plunteries. (D.J.)
S. m. pl. (Antiquité grecque) , étaient chez les Athéniens dix magistrats qui, conjointement avec les trois chargés de l'argent consacré aux pompes publiques, avaient la direction de l'argent des impôts, et de la vente des biens confisqués. En outre, leur pouvoir s'étendait encore jusqu'à vendre à l'encan ceux qui n'avaient pas payé le tribut nommé . Potter, Arch. graec. l. I. c. xiv.