(Histoire ancienne) terme de Jurisprudence Romaine, dénomination qu'on donnait aux lois concernant le partage des terres prises sur les ennemis. Voyez LOI. Ce mot vient du Latin ager, champ.

Il y en a eu quinze ou vingt, dont les principales furent la loi Cassia, de l'an 267 de Rome ; la loi Licinia, de l'an 377 ; la loi Flaminia, de l'an 525 ; les deux lois Sempronia, en 620 ; la loi Apuleia, en 653 ; la loi Baebia ; la loi Cornelia, en 673 ; la loi Servilia, en 690 ; la loi Flavia ; la loi Julia, en 691 ; la loi Aelia Licinia ; la loi Livia ; la loi Marcia ; la loi Roscia, après la destruction de Carthage ; la loi Floria, et la loi Titia.

Mais lorsqu'on dit simplement la loi agraire, cette dénomination s'entend toujours de la loi Cassia, publiée par Spurius Cassius, pour le partage égal des terres conquises entre tous les citoyens, et pour régler la quantité d'acres ou arpens que chacun pourrait posséder. Les deux autres lois agraires dont il est fait mention dans le Digeste, et dont l'une fut publiée par César et l'autre par Nerva, n'ont pour objet que les limites ou bornes des terres, et n'ont aucun rapport avec la loi Cassia.

Nous avons quelques oraisons de Cicéron avec le titre de lege agraria : elles sont contre Rullus, tribun du peuple, qui voulait que les terres conquises fussent vendues à l'encan, et non distribuées aux citoyens. L'exorde de la seconde est admirable. (H)