Histoire ancienne

S. m. (Histoire ancienne) celui d'entre les augures qui avait le soin des poulets sacrés : on gardait cette volaille prophétique dans des cages. On leur servait de la pâtée ; s'ils sortaient gaiement, qu'ils mangeassent d'appétit, et que la mangeaille leur tombât du bec, bon augure. S'ils refusaient de sortir et de manger, s'ils criaient, s'ils battaient des ailes, s'ils rentraient dans leurs cages, mauvais augure. Le manger des poulets sacrés s'appelait offa ; leur donner à manger, terraepavium ; laisser tomber la mangeaille du bec, terram pavire ; la joie d'un bon augure, tripudium solistimum.
adj. (Histoire ancienne) Les Romains qui étaient dans l'usage de corrompre les noms de toutes les nations étrangères, appelaient les Carthaginois Poeni, vraisemblablement parce qu'ils tiraient leur origine de Phénicie ; et l'on nommait punicus ou punique ce qui leur appartenait. C'est ainsi qu'on appelait bella punica ou guerres puniques, les trois guerres dans la dernière desquelles la république des Carthaginois, ainsi que la ville de Carthage furent totalement détruites et soumises par les Romains.

(Histoire ancienne) mot purement latin, et employé par les anciens historiens pour signifier les fils des empereurs ou des rais, selon Neubrig liv. III. et Malmesbur. liv. III. Nicetas dit qu'on donnait ce nom aux enfants des empereurs de Constantinople, parce qu'en sortant du ventre de leur mère, on les recevait dans un drap de pourpre ou dans des langes de pourpre, ce qu'il justifie par l'exemple de l'empereur Emmanuel Comnène. Voyez PORPHYROGENETE.
S. m. pl. (Histoire ancienne) peuples fabuleux qu'on disait avoir existe en Thrace, et qu'on nommait ainsi à cause de leur petite taille qu'on ne supposait que d'une coudée, car en grec signifie le poing ou une coudée, et de ce mot on avait fait , nain, personne d'une taille extrêmement petite.

Les Pygmées, selon la tradition fabuleuse, étaient des hommes qui n'avaient au plus qu'une coudée de haut. Leurs femmes accouchaient à 3 ans et étaient vieilles à huit. Leurs villes, leurs maisons n'étaient bâties que de coquilles d'œufs ; à la campagne ils se retiraient dans des trous qu'ils faisaient sous terre et coupaient leurs blés avec des coignées, comme s'il se fût agi d'abattre des forêts. On raconte qu'une de leurs armées ayant attaqué Hercule endormi et l'assiégeant de toutes parts avec beaucoup d'ordre et de méthode, ce héros enveloppa tous les combattants dans sa peau de lion et les porta à Euristée ; on les fait encore combattre contre les grues leurs ennemis mortels, et on les arme à proportion de leur taille ; les modernes ont ressuscité cette fable dans celle des habitants de Lilliput, mais ils y ont semé beaucoup plus de morale que les anciens.

S. m. (Histoire ancienne) nom que les villes grecques donnaient aux députés qu'elles envoyaient à l'assemblée des amphyctions selon le droit qu'elles en avaient. Chacune y envoyait un pylagore et un hieromnemon, avec plein pouvoir à celui-ci de traiter de toutes les matières qui concernaient la religion, le pylagore n'étant chargé que des intérêts politiques. Cependant les grandes villes députèrent quelquefois deux ou trois pylagores, et jamais qu'un hieromnemon ; mais dans ce cas-là même, ces quatre députés n'avaient toujours que deux voix. On choisissait toujours les pylagores au sort, et ils étaient ordinairement pris d'entre les orateurs, parce que dans l'assemblée des amphyctions, ils étaient obligés de porter la parole ; ils délibéraient sur les affaires générales de la Grèce, y formaient des decrets, dont ils représentaient des copies à leurs républiques respectives, auxquelles à leur retour ils rendaient compte de leur députation. On croit que ces decrets portaient en tête le nom de l'hieromnemon ; cependant il s'en trouve qui commencent par ces mots : il a paru à propos, il a plu aux pylagores et aux autres qui ont droit de séance à l'assemblée des amphyctions. M. de Valais pense néanmoins que les hieromnemons avaient la préséance : sur les hieromnemons, voyez HIEROMNEMON.