& par quelques-uns SWOL, (Géographie moderne) ville des Pays-Bas, dans la province d'Over-Yssel, au pays de Zallant ; elle est bâtie sur une éminence, près de la rivière d'Aa, qui en arrose les fossés, à une lieue de Deventer et à deux de Campen. C'est une place assez grande et fortifiée très-régulièrement dans une situation avantageuse, parce que c'est le passage ordinaire de la Hollande, vers les frontières de Frise, de Groningue et d'Over-Yssel. Zwol était autrefois libre et impériale, et elle se joignit avec Deventer et Campen, à la ligue des autres villes anséatiques. Willebrand de Oldenbourg, évêque d'Utrecht, la fit fermer de murailles l'an 1233. Elle tomba sous la puissance des Etats Généraux l'an 1580 ; et cette même année l'exercice de la religion catholique romaine y fut supprimé. Sa magistrature consiste en huit échevins et autant de conseillers qu'on change tous les ans par élection de douze personnes, qu'on choisit dans le conseil de la ville qui est composé de quarante huit des principaux bourgeois. Long. 23. 42. latit. 52. 31.

Lorsque la réformation s'établit à Zwol, il y avait plusieurs maisons de religieux et de religieuses, et entr'autres deux maisons de chanoines, dont l'une eut pour prieur le frère de Thomas à-Kempis.

Mais quelque temps après, Torrentinus (Hermannus), né dans cette ville, devint le restaurateur des Belles-Lettres dans les Pays-Bas, à l'imitation de Rodolphe Agricola son précepteur, qui avait tant contribué à les rétablir en Allemagne. Torrentinus se distingua par divers ouvrages, et principalement par son Elucidarius carminum et historiarum, qui tout petit et tout succint qu'il est, se trouve néanmoins le véritable original de ces vastes et immenses compilations, dont la trop grande et trop peu judicieuse étendue nous fatigue plus aujourd'hui qu'elle ne nous soulage. Je parle de ces grands dictionnaires historiques, dont le plan plus judicieusement rempli nous serait d'une extrême utilité.

Il y a eu quantité d'éditions du petit ouvrage de Torrentinus en différents temps, en différents lieux, en différentes formes, et toujours augmentées par les éditeurs. La première est à Haguenaw en 1510. Robert Etienne en donna une nouvelle beaucoup meilleure et beaucoup plus ample en 1541 in-8°. Charles Etienne publia le même ouvrage en 1553, in-4°. Morel le fit réimprimer sous le titre de Dictionarium historicum, geographicum, poeticum, autore Carolo Stephano, Paris, 1567.

Ce dictionnaire prit une faveur si singulière, qu'il s'en fit consécutivement plus de trente éditions, auxquelles succéda celle de Nicolas Lloyd donnée à Londres en 1670 in-fol. Ensuite Hoffman mit au jour son Lexicon universale, Basileae, 1677, en deux vol. et en 1683 en trois vol. in-fol. En France parut le Dictionnaire historique de Louis Morery, dont la première édition est de Lyon 1673, en un volume in-4°. La vingtième édition, faite avec beaucoup de négligence, ainsi que toutes les autres, a été publiée en Hollande en 1740, en huit vol. in-fol. Le plus court serait de refondre l'ouvrage en entier, le réduire à moitié, et en élaguer tous les articles de géographie et de généalogie. (D.J.)