S. m. (Histoire de France) officier supérieur établi autrefois dans quelques villes du royaume, comme à Lyon, à Vienne, etc. pour faire payer à ceux que le souverain avait mis sous leur sauvegarde, les impositions dû.s pour cela ; pour leur faire rendre justice des vexations qu'on pouvait exercer contre eux ; pour donner l'investiture des biens mouvants du domaine ; enfin pour connaître par lui-même ou par ses officiers, des infractions à tous ces égards.

Il fallait que cet emploi fût une dignité de confiance, puisque Gui dauphin ne dédaigna pas d'être gardier dans la ville et cité de Lyon ; et pour le dire en passant, ce Gui dauphin n'est point ce malheureux chevalier templier, brulé à Paris avec le grand maître Jacques de Molay, comme l'ont écrit la plupart de nos historiens, Nicole Gille, Paul Emile, Dupleix, Mezerai, le P. Labbé, et M. Dupuy lui-même, sur l'autorité de Villani. Gui dauphin, gardier de Lyon, baron de Montauban, et frère de Jean dauphin de Viennais, était le troisième fils d'Humbert premier, seigneur de la Tour et de Coligni, appelé en 1282 à la souveraineté du Dauphiné. Ce fils Gui fut marié avec Beatrix de Baux, et mourut en 1318. (D.J.)