Histoire de Pologne

(Histoire militaire de Pologne) gendarmerie de Pologne. La Pologne est aujourd'hui le seul pays où l'on voie une cavalerie toute composée de gentilshommes, dont le grand duché de Lithuanie fournit un quart ; et cette cavalerie fait la principale force de l'état ; car à peine l'infanterie est-elle comptée. Elle se divise en houssarts et en pancernes : les uns et les autres compris sous le nom commun de towarisz, c'est-à-dire camarades. C'est ainsi que les généraux et le roi lui-même les traite. Un mot produit souvent de grands effets.

S. f. (Histoire de Pologne) en polonais rech pospolita, qui revient à-peu-près au mot latin respublica, la république. Ce mot désigne toute la noblesse polonaise sans exception, marchant à cheval ; parce que c'est elle qui compose proprement la république ; chaque particulier de ce corps ayant le même droit, la même liberté de voix, la même autorité de suffrage ; en sorte qu'un seul noble, et le dernier du royaume, peut empêcher une conclusion de diete, un décret le plus important, par son liberum veto. Ce grand corps de noblesse, ou la postpolite, ne s'assemble à cheval, et n'est convoquée que pour l'élection des rais, ou pour un pressant besoin de la république. (D.J.)
S. f. (Histoire de Pologne) on appelle starostie en Pologne, des terres que les rois de Pologne distribuent comme bon leur semble, pourvu que ce soit à des Polonais. Autrefois elles faisaient le domaine de ces princes, et c'est pour cela qu'on les nomme biens royaux. Sigismond - Auguste céda volontairement ce domaine aux gentilshommes, pour leur aider à soutenir leurs dépenses militaires. Il se réserva seulement, pour lui et pour ses successeurs, le droit de nommer à ces seigneuries, et que le trésor de la république jouirait du revenu pendant la vacance, jusqu'à la nomination d'un staroste, comme les rois de France ont droit de jouir des évêchés et autres bénéfices de leur nomination par économat. Outre cela il chargea les starosties d'un impôt appelé quarta (kwarta), parce qu'il est la quatrième partie du revenu de la terre, ce qui fait avec ce qu'on lève sur les biens d'église, le fonds pour l'entretien des arsenaux, de l'artillerie, et de la cavalerie polonaise.