S. m. (Histoire ancienne et Théologie) douzième mois de l'année sainte des Hébreux, et le sixième de leur année civile. Il n'a que vingt-neuf jours, et répond à Février ; quelquefois il entre dans le mois de Mars, selon le cours de la lune.

Le septième jour de ce mois, les Juifs célebrent un jeune à cause de la mort de Moyse.

Le treizième jour ils célebrent le jeune qu'ils nomment d'Esther, à cause de celui d'Esther, de Mardochée, et des Juifs de Suses, pour détourner les malheurs dont ils étaient menacés par Aman.

Le quatorzième, ils célebrent la fête de Purim ou des sorts, à cause de leur délivrance de la cruauté d'Aman. Esth. IX. 17.

Le vingt-cinquième, ils font mémoire de Jechonias, roi de Juda, élevé par Evilmerodach au-dessus des autres rois qui étaient à sa cour, ainsi qu'il est rapporté dans Jérémie, c. lij. Ve 31 et 32.

Comme l'année lunaire que les Juifs suivent dans leur calcul, est plus courte que l'année solaire d'onze jours, lesquels au bout de trois ans font un mois ; ils intercalent alors un treizième mois qu'ils appellent Véadar ou le second adar, qui a vingt-neuf jours. Voyez INTERCALER, Dictionn. de la Bibl. tom. I. pag. 55.