Antiquité grecque & romaine

S. m. (Histoire grecque et romaine) athletes qui faisaient profession de l'exercice du disque, et qui en disputaient le prix dans les jeux de la Grèce. Indiquons, à l'exemple de M. Burette, et d'après ses mémoires, l'origine de cet exercice, ses progrès, ses règles, son utilité, l'équipage des discoboles, pour disputer le prix, leur manière de jeter le disque, en un mot les généralités les plus curieuses sur ce sujet, dont nous ne prendrons que la fleur. Ceux qui aiment l'érudition péniblement entassée, en trouveront de reste dans Mercurial, dans Faber, dans les autres auteurs gymniques, et finalement dans nos dictionnaires d'antiquités. Voyez DISQUE.

S. f. (Antiquité grecque et romaine) execratio, devotio, deprecatio, obsecratio, c'est-à-dire malédiction. Ce terme dans l'acception commune, désigne proprement des vœux formés par la colere ou par la haine.

On appelle de ce mot les expressions emportées, que le désir de la vengeance nous arrache, lorsque nous sentant trop faibles pour nuire par nous-mêmes à ce que nous haïssons, nous osons réclamer le secours de la divinité, et l'inviter à épouser nos ressentiments.

Mais il s'agit ici de ces imprécations singulières des anciens, que leur religion et la croyance des peuples autorisent. Ce sujet vraiment curieux pour un littérateur philosophe, a fait la matière de plusieurs savants mémoires insérés dans le recueil de l'académie des Belles-Lettres : il en faut détacher les généralités les plus importantes et les plus assortissantes au plan de cet Ouvrage.

JOUR, (Antiquité grecque et romaine) en grec , en latin lustricus dies ; voilà comme on appelait chez les Grecs et les Romains le jour dans lequel les enfants nouveau-nés recevaient leur nom et la cérémonie de leur lustration. La plupart des auteurs assurent que c'était pour les mâles le neuvième jour après leur naissance, et le huitième pour les femelles. D'autres prétendent que c'était le cinquième jour après la naissance, sans aucune distinction pour le sexe ; et d'autres établissent que le jour lustral était le dernier jour de la semaine où l'enfant était né.

S. f. (Antiquité grecque et romaine) en latin lustratio, cérémonies sacrées accompagnées de sacrifices ; par lesquelles cérémonies les anciens payens purifiaient les villes, les champs, les troupeaux, les maisons, les armées, les enfants, les personnes souillées de quelque crime, par l'infection d'un cadavre ou par quelqu'autre impureté.

On faisait les lustrations de trois manières différentes ; ou par le feu, le soufre allumé et les parfums, ou par l'eau qu'on répandait, ou par l'air qu'on agitait autour de la chose qu'on voulait purifier.

S. f. pl. (Antiquité grecque et romaine) fêtes en l'honneur de Némésis : elles étaient funèbres, parce qu'on croyait que Némésis prenait aussi sous sa protection les morts, et qu'elle vengeait les injures qu'on faisait à leurs tombeaux.