S. m. (Histoire moderne d'Angleterre) C'est la fameuse ligue que les Ecossais firent ensemble en 1638, pour maintenir leur religion libre de toute innovation.

Pour comprendre ce que c'était que ce covenant, il suffira de savoir qu'en 1580, l'assemblée générale d'Ecosse dressa une confession de foi qu'elle présenta à Jacques I. que ce prince signa, et donna ses ordres pour la faire signer par tous ses sujets. Ce fut cette confession de foi de l'année 1580, reçue et de nouveau confirmée en 1590, dont on renouvella la signature en 1638, par la délibération de la table générale, c'est-à-dire des états généraux d'Ecosse. A cette signature de confession de foi, on ajouta une clause obligatoire ou serment, par lequel " les souscrivants s'engagèrent à maintenir la religion dans l'état où elle était en 1580, et à rejeter toutes les innovations introduites dans l'église depuis ce temps-là ". Ce serment joint à la confession de foi reçut le nom de covenant, c'est-à-dire, contrat, ligue, convention, faite entre ceux qui le souscrivirent. Le but de ce covenant ne tendait pas à dépouiller Charles I. de ses droits, mais à empêcher qu'il ne les étendit plus loin qu'il ne le devait par les lais, comme aussi qu'il ne put abolir le Presbytérianisme. C'étaient-là précisément les deux points qui étaient directement contraires aux projets du roi ; aussi ce covenant fut-il l'origine des tristes brouilleries qui partagèrent le royaume entre les deux factions de presbytériens et d'épiscopaux ; de même que des guerres qui s'élevèrent bientôt après entre les Ecossais et Charles I. qui jetèrent ce prince dans des fautes qu'il ne put jamais réparer, et qui furent enfin la cause de sa perte. Article de M. le Chevalier DE JAUCOURT.