Histoire

S. f. (Histoire) instrument composé de deux pièces de bois, qui se coupent et se traversent ordinairement à angles droits.

Le père Pezron fait venir le mot crux du celtique croug et crouas, quoique peut-être on puisse avec autant de raison dire que croug et crouas sont dérivés de crux.

La croix était anciennement le supplice des malfaiteurs et des esclaves. On la plantait en différents endroits pour inspirer de la terreur aux scélérats, comme on faisait autrefois les estrapades, et comme on fait encore aujourd'hui en quelques occasions les potences. Selon Sozomene, Constantin converti au Christianisme abolit le premier le supplice de la croix, qui jusque-là avait toujours été en usage chez les Romains. Il l'avait aussi été chez les Assyriens, les Egyptiens, les Perses, les Carthaginois, et même les Grecs, comme il parait par les auteurs profanes.

S. f. (Histoire) en Allemagne, dans des temps de barbarie et d'anarchie, chaque prince ou seigneur se faisait justice à lui-même, et croyait pouvoir en sûreté de conscience aller piller, bruler, et porter la désolation chez son voisin, pourvu qu'il lui eut fait signifier trois jours avant que d'en venir aux voies de fait, qu'il était dans le dessein de rompre avec lui, de lui courir sus, et de se dégager des liens mutuels qui les unissaient : cette espèce de guerre ou de brigandage se nommait diffidation. Cet abus fut longtemps toleré par la faiblesse des empereurs ; et au défaut de tribunaux autorisés pour rendre la justice, on exigeait seulement qu'on remplit certaines formalités dans ces sortes de guerres particulières, comme de les déclarer trois jours avant que d'en venir au fait ; que la déclaration fût faite aux personnes mêmes à qui on en voulait, et en présence de témoins, et qu'on eut de bonnes raisons à alléguer : on ne défendait alors que les diffidations ou guerres clandestines : mais Fréderic III. vint à bout de suspendre ces abus pour dix ans, et son fils Maximilien I. les fit enfin abolir entièrement dans la diete de Worms en 1495. (-)
(Histoire) petits seigneurs. Anciennement on donnait ce nom aux seigneurs apanagiés, pour les distinguer des ainés que l'on appelait domini, seigneurs. Il y a encore aujourd'hui des chapitres en Allemagne où les chanoines du second ordre sont nommés domicellarii, pour les distinguer des chanoines du premier ordre, à qui ils sont subordonnés.
adj. (Histoire) qui appartient à l'éléphant, ou qui en a les qualités.

Ce mot se dit principalement de certains livres des anciens Romains.

Dans quelques-uns de ces livres étaient enregistrés tous les actes du sénat et des magistrats de Rome. En d'autres, tout ce qui se passait dans les provinces et dans les armées, etc. Il y en avait outre cela 35 gros volumes autant que de tribus, où étaient marqués la naissance et les classes des citoyens. On les renouvellait tous les cinq ans à chaque nouvelle élection des censeurs ; et on les gardait tous dans le trésor public, au temple de Saturne.

S. f. (Histoire) vieux mot qui répond à ce que nous entendons aujourd'hui par impératrice. On le trouve en ce sens dans nos romans gaulois, et par extension nos anciens rimeurs l'avaient aussi consacré à exprimer une sorte de rime, qu'ils regardaient comme la rime de toutes les autres. Voyez RIME.

Cette rime impérière consistait en ce que la syllabe qui formait la rime, était immédiatement précédée de deux syllabes semblables et de même terminaison ; ce qui faisait une espèce d'écho qu'on appelait triple couronne, et qu'à la honte de notre nation (ainsi que s'expriment quelques auteurs modernes) les plus fameux de nos anciens poètes, sans en excepter Marot, regardaient comme une beauté.