v. act. (Grammaire) ce verbe a plusieurs acceptions diverses. Il commande, il enjoint, il prescrit. Le parlement a ordonné cette année 1761, que les jésuites fermeraient leurs noviciats, leurs colléges, leurs congrégations, jusqu'à ce qu'ils se fussent purgés devant sa majesté du soupçon de la doctrine sacrilege de monarchomachie, qu'ils eussent abjuré la morale abominable de leurs casuistes, et qu'ils eussent reformé leurs constitutions sur un plan plus conforme à nos lais, à la tranquillité publique, à la sûreté de nos rais, et au bon ordre de la société. Un médecin ordonne une saignée, la diéte. Un testateur ordonne à l'exécuteur de ses dernières volontés telle ou telle chose. Un évêque ordonne des prêtres. On ordonne aux subalternes cent écus d'appointement par mois. On ordonne une troupe, un repas, des peines ; le proverbe dit, charité bien ordonnée commence par soi-même. La générosité dit, au contraire, charité bien ordonnée commence par les autres.