Economie rustique

S. f. (Economie rustique et Pêche) espèce de trident avec lequel on darde le poisson dans l'eau.
S. m. (Economie rustique) on prépare avec l'écorce du chanvre, sechée, peignée, divisée, une matière qu'on appelle filasse (voyez l'article FILASSE), qui tordue au fuseau ou au rouet sur elle-même, forme un petit corps rond, continu, flexible, et resistant, qu'on appelle fil. On fait aussi du fil avec le coton, la soie, la laine, le crin, etc.

Si le fil est trop gros, il prend le nom de ficelle, de corde. Voyez l'article CORDERIE.

S. f. (Economie rustique) c'est l'écorce du chanvre, lorsqu'elle a reçu toutes les préparations nécessaires pour être filée. Voyez les articles CHANVRE, CORDERIE, et FIL.

Un des plus grands avantages qu'on put procurer à la plupart de nos provinces, est la culture des chanvres, et la fabrication des toiles : il ne faut pour cela que des soins ordinaires, et qui sont à la portée de tout le monde. Les femmes et les filles peuvent s'occuper des apprêts du chanvre, suivant la méthode que nous allons expliquer, et filer dans tous les temps qu'elles ne donnent pas à d'autres occupations ; et les hommes peuvent s'occuper de la culture du chanvre : pourquoi les laboureurs, journaliers, et autres habitants de la campagne n'auraient-ils pas un métier de tisserand, et n'y travailleraient-ils pas aux jours et aux heures qu'ils ne peuvent employer à leurs travaux accoutumés ?

v. act. (Economie rustique) c'est faire rougir un fer en forme de clé plate, et l'appliquer au milieu du front d'un chien qui est mordu d'un chien enragé, pour empêcher qu'il ne le devienne.

S. m. (Grammaire et Economie rustique) ce terme pris au simple, est un instrument dont on se sert pour battre le blé ; ce sont deux bâtons d'un bois dur, dont l'un qui est le plus long, se tient à la main, et l'autre qui est le plus court, est porté sur l'extrémité de la gerbe qui en est frappée avec violence. Ces deux bâtons sont assemblés, lâchement, bout-à-bout, par une ou deux fortes corroies ; et le plus court est mobîle autour du plus long.

Ce terme pris au figuré, se dit de toutes les grandes calamités dont il plait à la providence d'affliger le genre humain. Ainsi la peste, la guerre, la famine, les inondations, les mauvais princes, etc. sont des fléaux de Dieu.