Fête

S. f. pl. (Fêtes romaines) Neptunalia, fêtes qui se célébraient à Rome le 23 Juillet en l'honneur de Neptune. Elles étaient différentes des consuales, quoique celles-ci fussent aussi en l'honneur de ce dieu ; mais dans le cours des unes et des autres, les chevaux et les mulets couronnés de fleurs demeuraient sans travailler et jouissaient d'un repos tranquille, que personne n'osait troubler. (D.J.)
S. f. (Fête galante) petite troupe de gens à cheval, superbement montés et habillés, pour exécuter des fêtes galantes, accompagnées de joutes et de prix. Quand il n'y a qu'un quadrille, c'est proprement un tournois ou course. Les joutes demandent deux partis opposés. Le carrousel en doit avoir au moins quatre, et le quadrille doit être composé au moins de huit ou douze personnes. Les quadrilles se distinguent par la forme des habits, ou par la diversité des couleurs. Le dernier divertissement de ce genre qu'on ait Ve dans ce royaume, est celui que donna Louis XIV. en 1662, vis-à-vis les Tuileries, dans l'enceinte qui en a retenu le nom de la place du carrousel. Il y eut cinq quadrilles. Le roi était à la tête des Romains ; son frère des Persans ; le prince de Condé des Turcs ; le duc d'Enguien son fils des Indiens ; le duc de Guise si singulier en tout, des Américains. La reine-mère, la reine regnante, la reine d'Angleterre veuve de Charles II. étaient sous un dais à ce spectacle. Le comte de Sault, fils du duc de Lesdiguières, remporta le prix, et le reçut des mains de la reine-mère. (D.J.)