S. f. (Histoire naturelle, Lithologie) pierre fine d'une couleur jaune, de la nature de l'agate ; elle a beaucoup de transparence, et elle varie pour le plus ou le moins de vivacité de sa couleur, qui est tantôt d'un jaune clair, tantôt d'un jaune plus foncé et tirant un peu sur le brun, tantôt plus ou moins pure et nette. La plupart des auteurs ont confondu cette pierre avec la cornaline (carneolus), mais il parait que c'est à tort, puisqu'il est, pour ainsi dire, de l'essence de la cornaline d'être rouge ; et c'est sur cette couleur qu'est fondée la dénomination qu'on lui donne, tandis que la sardoine est toujours jaune. Le nom de cette pierre vient, dit-on, de ce qu'on la trouvait près de la ville de Sardes, dans l'Asie mineure, ou suivant d'autres, de l'île de Sardaigne, où l'on dit qu'il s'en rencontrait assez communément. Les anciens s'en servaient très-fréquemment pour graver des cachets ; cet usage n'est pas si commun chez les modernes ; on les grave plus ordinairement sur des cornalines. Il y a tout lieu de croire que c'était la sardoine que les anciens ont voulu désigner sous le nom de sarda et de sardion. Voyez l'article CORNALINE.

SARDOINE, (Matière médicale) cette pierre a été mise par quelques anciens pharmacologistes au rang des pierres précieuses qu'ils ont cru douées de vertus médicamenteuses. Voyez FRAGMENS PRECIEUX. (b)