S. m. (Ornithologie) en latin larus ; genre d'oiseau maritime qu'on peut ainsi caractériser suivant M. Ray. Ils sont tous, à l'exception d'un petit nombre, à pieds plats, joints par une membrane telle que dans les oies ; leur bec est droit, étroit, un peu crochu à l'extrémité ; leurs narines sont oblongues, leurs ailes grandes et fortes, leurs jambes basses, et leurs pieds petits : leur corps est très-leger, couvert d'un épais plumage ; ils planent dans l'air avec fracas, jettent de grands cris en volant, et vivent principalement de poisson.

On compte deux genres subordonnés dans la classe générale de ces sortes d'oiseaux : les premiers d'une grande taille ont la queue unie, et le bec bossu dans la partie du bas ; les autres ont la queue fourchue, et n'ont point de bosse à la partie inférieure du bec.

Ces oiseaux chassent sur terre et sur mer ; on en trouve sur les bords de l'Océan, et de très-beaux dans les mers du Pérou et du Chily ; tel est celui des côtes de ce dernier royaume décrit par le P. Feuillée, et qu'il appelle larus, , à courte queue.

Ce goiland était de la grosseur d'une de nos poules ; son bec était jaune, long d'environ deux pouces, dur et pointu, ayant la partie supérieure recourbée à la pointe, et la partie inférieure relevée en bosse. Le couronnement, la tête et le parement étaient d'un beau blanc de lait ; et cette même couleur descendant sous le ventre, s'étendait jusqu'à l'extrémité de la queue. Tout son vol ainsi que son manteau, était d'un minime obscur et luisant, mais l'extrémité des pennes était blanche ; il avait les pieds jaunâtres, haut de deux à trois pouces, et les serres jointes par des cartilages de la même couleur.

Ces sortes d'oiseaux nichent sur la roche, et ne pondent que deux œufs un peu plus gros que ceux de nos perdrix, teints d'un blanc sale, couverts de taches d'un rouge de sang pourri, les unes plus claires que les autres. Leur langue de deux pouces de long, est faite en forme de feuille de saule, fendue à l'extrémité, terminée par deux pointes fort aigues ; la partie inférieure en est plate, et la partie supérieure cannelée en long par le milieu.

Il y a d'autres goilands de ces pays-là dont la partie inférieure du bec est toute droite ; on en voit de tout noirs, de la grosseur de nos pigeons, et dont la queue est fourchue comme celle des hirondelles : d'autres sont cendrés à queue non fourchue : enfin l'on en voit de très-petits dont le corps est mi-parti de différentes couleurs, ayant le parement d'un blanc de lait mêlé de couleur de rose, le manteau et les cuisses cendrées, les deux grandes pennes noires, les jambes et les pieds couleur de feu, et armés de petits ongles noirs. Tout cela prouve que la classe des goilands est fort étendue, et qu'elle souffre plusieurs subdivisions que nous ne pouvons faire encore que très-imparfaitement (D.J.)