S. m. felis, catus, (Histoire naturelle) animal quadrupede domestique, dont on a donné le nom à un genre de quadrupedes, felinum genus, qui comprend avec le chat des animaux très-sauvages et très-féroces. Celui-ci a sans-doute été préféré dans la dénomination, parce qu'y étant le mieux connu, il était le plus propre à servir d'objet de comparaison pour donner quelques idées du lion, du tigre, du léopard, de l'ours, etc. à ceux qui n'en auraient jamais vu. Il y a des chats sauvages ; on les appele, en terme de chasse, chats-harests ; et il y a lieu de croire qu'ils le seraient tous, si on n'en avait apprivoisé. Les sauvages sont plus grands que les autres ; leur poil est plus gros et plus long ; ils sont de couleur brune ou grise. Gesner en a décrit un qui avait été pris en Allemagne à la fin de Septembre ; sa longueur depuis le front jusqu'à l'extrémité de la queue était de trois pieds ; il avait une bande noire le long du dos, et d'autres bandes de la même couleur sur les pieds et sur d'autres parties du corps. Il y avait une tache blanche assez grande entre la poitrine et le col ; le reste du corps était brun. Cette couleur était plus pâle, et approchait du cendré sur les côtés du corps. Les fesses étaient rousses ; la plante des pieds et le poil qui était à l'entour étaient noirs ; la queue était plus grosse que celle du chat domestique : elle avait trois palmes de longueur, et deux ou trois bandes circulaires de couleur noire.

Les chats domestiques diffèrent beaucoup les uns des autres pour la couleur et pour la grandeur : la pupille de ces animaux est oblongue ; ils n'ont que vingt-huit dents, savoir douze incisives, six à la mâchoire supérieure et six à l'inférieure ; quatre canines, deux en-haut et deux em-bas, elles sont plus longues que les autres ; et dix molaires, quatre en-dessus et six en-dessous. Les mammelles sont au nombre de huit, quatre sur la poitrine et quatre sur le ventre. Il y a cinq doigts aux pieds de devant, et seulement quatre à ceux de derrière.

En Europe, les chats entrent ordinairement en chaleur au mois de Janvier et de Février, et ils y sont presque toute l'année dans les Indes. La femelle jette de grands cris durant les approches du mâle, soit que sa semence la brule, soit qu'il la blesse avec ses griffes. On prétend que les femelles sont plus ardentes que les mâles, puisqu'elles les préviennent et qu'elles les attaquent. M. Boyle rapporte qu'un gros rat s'accoupla à Londres avec une chatte ; qu'il vint de ce mélange des petits qui tenaient du chat et du rat, et qu'on les éleva dans la ménagerie du roi d'Angleterre. Les chattes portent leurs petits pendant cinquante-six jours, et chaque portée est pour l'ordinaire de cinq ou six petits, selon Aristote ; cependant il arrive souvent dans ce pays-ci qu'elles en font moins. La femelle en a grand soin ; mais quelquefois le mâle les tue. Pline dit que les chats vivent six ans ; Aldrovande prétend qu'ils vont jusqu'à dix, et que ceux qui ont été coupés vivent plus longtemps. On a quantité d'exemples de chats et de chattes qui sans être coupés ont vécu bien plus de dix ans.

Tout le monde sait que les chats donnent la chasse aux rats et aux oiseaux ; car ils grimpent sur les arbres, ils sautent avec une très-grande agilité, et ils rusent avec beaucoup de dextérité. On dit qu'ils aiment beaucoup le poisson ; ils prennent des lézards ; ils mangent des crapauds ; ils tuent les serpens, mais on prétend qu'ils n'en mangent jamais. Les chats prennent aussi les petits lièvres, et ils n'épargnent pas même leur propre espèce, puisqu'ils mangent quelquefois leurs petits.

Les chats sont fort caressants lorsqu'on les a bien apprivoisés ; cependant on les soupçonne toujours de tenir de la férocité naturelle à leur espèce : ce qu'il y aurait de plus à craindre, lorsqu'on vit trop familièrement avec des chats, serait l'haleine de ces animaux, s'il était vrai, comme l'a dit Mathiole, que leur haleine put causer la phtisie à ceux qui la respireraient. Cet auteur en rapporte plusieurs exemples. Quoi qu'il en sait, il est bon d'en avertir les gens qui aiment les chats au point de les baiser, et de leur permettre de frotter leur museau contre leur visage.

On a dit qu'il y avait dans les Indes des chats sauvages qui volaient, au moyen d'une membrane qui s'étend depuis les pieds de devant jusqu'à ceux de derrière, et qu'on avait Ve en Europe des peaux de ces animaux qui y avaient été apportées. Mais n'était-ce pas plutôt des peaux d'écureuil volant ou de grosse chauve-souris, que l'on prenait pour des peaux de chats sauvages, de même que l'on a souvent donné l'opossum pour un chat ? Voyez Ald. de quad. digit. lib. III. cap. Xe et XIe Voyez QUADRUPEDE. (I)

Les chats ont l'ouverture de la prunelle fendue verticalement ; et leurs paupières traversant cette figure oblongue, peuvent fermer la prunelle si exactement qu'elle n'admet, pour ainsi dire, qu'un seul rayon de lumière, et l'ouvrir si entièrement, que les rayons les plus faibles suffisent à la vue de ces animaux, par la grande quantité qu'elle en admet ; ce qui leur fournit une facilité merveilleuse de guetter leur proie. De cette manière, cet animal voit la nuit, parce que sa prunelle est susceptible d'une extrême dilatation, par laquelle son oeil rassemble une grande quantité de cette faible lumière, et cette grande quantité supplée à sa force.

Il parait que l'éclat, le brillant, la splendeur qu'on remarque dans les yeux du chat, vient d'une espèce de velours qui tapisse le fond de l'oeil, ou du brillant de la rétine, à l'endroit où elle entoure le nerf optique.

Mais ce qui arrive à l'oeil du chat plongé dans l'eau est d'une explication plus difficile, et a été autrefois dans l'académie des Sciences, le sujet d'une grande dispute. Voici le fait.

Personne n'ignore que l'iris est cette membrane de l'oeil qui lui donne les différentes couleurs qu'il a en différents sujets ; c'est une espèce d'anneau circulaire dont le milieu, qui est vide, est la prunelle, par où les rayons entrent dans l'oeil. Quand l'oeil est exposé à une grande lumière, la prunelle se retrécit sensiblement, c'est-à-dire que l'iris s'élargit et s'étend : au contraire, dans l'obscurité, la prunelle se dilate, ou ce qui est la même chose, l'iris se resserre.

Or, on a découvert que si on plonge un chat dans l'eau, et que l'on tourne alors sa tête, de sorte que ses yeux soient directement exposés à une grande lumière, il arrive, 1°. que malgré la grande lumière la prunelle de l'animal ne se retrécit point, et qu'au contraire elle se dilate ; et dès qu'on retire de l'eau l'animal vivant, sa prunelle se resserre ; 2°. que l'on aperçoit distinctement dans l'eau le fond des yeux de cet animal, qu'il est bien certain qu'on ne peut voir à l'air.

Pour expliquer le premier phénomène, M. Meri prétendit que le mouvement arrêté des esprits animaux, empêchait le resserrement de la prunelle du chat dans l'eau ; et que le second phénomène arrivait par la quantité de rayons, plus grande que reçoit un oeil, parce que sa cornée est applanie.

L'ouverture de la prunelle est plus grande dans l'eau, selon M. Meri ; parce que les fibres de l'iris sont moins remplies d'esprits animaux. L'oeil dans l'eau est plus éclairé ; parce que la cornée étant applanie et humectée par ce liquide, elle est pénétrable à la lumière dans toutes ses parties.

M. de la Hire explique les deux phénomènes d'une façon toute différente.

1°. Il prétend au contraire, que le retrécissement de la prunelle est produit par le ressort des fibres de l'iris qui les allonge, et que sa dilatation est causée par le raccourcissement de ces mêmes fibres. 2°. Qu'il n'entre pas plus de lumière dans les yeux, quand ils sont dans l'eau, que lorsqu'ils sont dans l'air exposés à ses rayons ; et que par conséquent ils ne doivent pas causer de retrécissement à l'iris. 3°. Que le chat plongé dans l'eau, étant fort inquiet et fort attentif à tout ce qui se passe autour de lui, cette attention et cette crainte tiennent sa prunelle plus ouverte ; car M. de la Hire suppose que le mouvement de l'iris, qui est presque toujours nécessaire, et n'a rapport qu'au plus ou moins de clarté, est en partie volontaire dans certaines occasions. 4°. M. de la Hire tâche de démontrer ensuite, que les réfractions qui se font dans l'eau élèvent le fond de l'oeil du chat, et rapprochent cet objet des yeux du spectateur. 5°. Que la prunelle de l'animal étant plus ouverte, et par conséquent le fond de son oeil plus éclairé, il n'est pas étonnant qu'on l'aperçoive. 6°. Qu'un objet est d'autant mieux vu, que dans le temps qu'on le regarde il vient à l'oeil moins de lumière étrangère : or quand on regarde dans l'eau la surface de l'oeil, on voit beaucoup moins de rayons étrangers que quand on le regarde à l'air, et par conséquent le fond de l'oeil du chat en peut être mieux aperçu.

On vient de voir en peu de mots les raisons de MM. Meri et de la Hire, dans leur contestation sur le chat plongé dans l'eau ; contestation qui partagea les académiciens, et qui a fourni de part et d'autre plusieurs mémoires également instructifs et curieux, qu'on peut lire dans le recueil de l'académie, années 1704, 1709, 1710, et 1712.

La structure des ongles des chats et des tigres, espèce de chats sauvages, est d'un artifice trop particulier pour la passer sous silence. Les ongles longs et pointus de ces animaux se cachent et se serrent si proprement dans leurs pattes, qu'ils n'en touchent point la terre, et qu'ils marchent sans les user et sans les émousser, ne les faisant sortir que quand ils s'en veulent servir pour frapper et pour déchirer. Ces ongles ont un ligament qui par son ressort les fait sortir, quand le muscle qui est en-dedans ne tire point ; cet ongle est caché dans les entre-deux du bout des doigts, et ne sort dehors pour agriffer, que lorsque le muscle, qui sert d'antagoniste au ligament, agit : le muscle extenseur des doigts sert aussi à tenir l'ongle redressé, et le ligament fortifie son action. Les chats font agir leurs ongles ; pour attaquer ou se défendre, et ne marchent dessus que quand ils en ont un besoin particulier pour s'empêcher de glisser.

Leur talon, comme celui des singes, des lions, des chiens, n'étant pas éloigné du reste du pied, ils peuvent s'asseoir aisément, ou plutôt s'accroupir.

On demande pourquoi les chats, et plusieurs animaux du même genre, comme les fouines, putais, renards, tigres, etc. quand ils tombent d'un lieu élevé, tombent ordinairement sur leurs pattes, quoiqu'ils les eussent d'abord eu en-haut, et qu'ils dû.sent par conséquent tomber sur la tête.

Il est bien sur qu'ils ne pourraient pas par eux-mêmes se renverser ainsi en l'air, où ils n'ont aucun point fixe pour s'appuyer ; mais la crainte dont ils sont saisis leur fait courber l'épine du dos, de manière que leurs entrailles sont poussées en en-haut ; ils allongent en même-temps la tête et les jambes vers le lieu d'où ils sont tombés, comme pour le retrouver ; ce qui donne à ces parties une plus grande action de levier. Ainsi leur centre de gravité vient à être différent du centre de figure, et placé au-dessus ; d'où il s'ensuit, par la démonstration de M. Parent, que ces animaux doivent faire un demi-tour en l'air, et retourner leurs pattes em-bas, ce qui leur sauve presque toujours la vie.

La plus fine connaissance de la mécanique ne ferait pas mieux en cette occasion, dit l'historien de l'académie, que ce que fait un sentiment de peur, confus, et aveugle. Histoire de l'acad. 1700.

Autre question de Physique : d'où vient qu'on voit luire le dos d'un chat, lorsqu'on le frotte à contre-poil ? C'est que les corps composés ou remplis de parties sulphureuses, luisent, quand ces parties sulphureuses sont agitées par le mouvement vital, le frottement, le choc, ou quelqu'autre cause mouvante. Au reste, ce phénomène n'est pas particulier au chat ; il en est de même du dos d'une vache, d'un veau, du cou du cheval, etc. et cela parait surtout quand on les frotte dans le temps de la gelée. Voyez ELECTRICITE.

On sait que les chats sont de différentes couleurs ; les uns blancs, les autres noirs, les autres gris, etc. de deux couleurs, comme blancs et noirs, blancs et gris, noirs et roux : même de trois couleurs, noirs, roux, et blancs, que l'on nomme par cette raison tricolors. J'ai oui dire qu'il n'y avait aucun chat mâle de trois couleurs. Il s'en trouve encore quelques-uns qui tirent sur le bleu, et qu'on appelle vulgairement chats des chartreux ; peut-être, parce que ce sont les religieux de ce nom qui en ont eu des premiers de la race. Article communiqué par M(D.J.)

CHAT, (Matière médicale). La plupart des auteurs de matière médicale rapportent diverses propriétés, que plusieurs médecins ont accordées aux différentes parties du chat, tant domestique que sauvage. La graisse de ces animaux, leur sang, leur fiente, leur tête, leur foie, leur fiel, leur urine distillée, leur peau, leur arriere-faix même porté en amulete, ont été célébrés comme des remèdes admirables ; mais pas un de ces auteurs n'ayant confirmé ces vertus par sa propre expérience, on ne saurait compter sur l'espèce de tradition qui nous a transmis ces prétentions de livre en livre : au moins faut-il attendre, avant de préférer dans quelques cas ces remèdes à tous les autres de la même classe, que leurs vertus particulières soient confirmées par l'observation. Les voici pourtant ces prétendues vertus.

La graisse de chat sauvage amollit, échauffe, et discute ; elle est bonne dans les maladies des jointures ; son sang guérit l'herpe ou la gratelle. La tête de chat noir réduite en cendre, est bonne pour les maladies des yeux, comme pour l'onglet, la taie, l'albugo, etc. La fiente guérit l'alopécie, et calme les douleurs de la goutte.

On met sa peau sur l'estomac et sur les jointures, pour les tenir chaudement ; on porte au cou l'arriere-faix, pour préserver les yeux de maladie. L'énumération de ces vertus est tirée du dictionnaire de médecine de James, qui l'a prise de la pharmacologie de Dale, qui l'a copiée lui-même de Schroder, lequel cite à son tour Schwenckfelt et Misaldus, &c.

La continuation de la matière médicale d'Herman recommande, d'après Hildesheim et Schmuck, d'avoir grand soin de choisir un chat mâle ou femelle, selon qu'on a un homme ou une femme à traiter. La graisse du mâle est un excellent remède contre l'épilepsie, la colique, et l'amaigrissement des parties d'un homme ; et celle de la femelle n'est pas moins admirable pour une femme dans le même cas. Le célèbre Ettmuller semble avoir assez de confiance en ces remèdes, dont il recommande l'usage, avec la circonstance de ce rapport de sexe. Voyez PHARMACOLOGISTE. (b)

CHAT, (Art mécanique) Les Pelletiers apprêtent les peaux de chats, et en font plusieurs sortes de fourrure, mais principalement des manchons.

* CHAT, (Mythologie) cet animal était un dieu très-révéré des Egyptiens : on l'adorait sous sa forme naturelle, ou sous la figure d'un homme à tête de chat. Celui qui tuait un chat, soit par inadvertance, soit de propos délibéré, était sévèrement puni. S'il en mourait un de sa belle mort, toute la maison se mettait en deuil, on se rasait les sourcils, et l'animal était embaumé, enseveli, et porté à Bubaste dans une maison sacrée, où on l'inhumait avec tous les honneurs de la sépulture ou de l'apothéose. Telle était la superstition de ces peuples, qu'il est à présumer qu'un chat en danger eut été mieux secouru qu'un père ou qu'un ami, et que le regret de sa perte n'eut été ni moins réel ni moins grand. Les principes moraux peuvent donc être détruits jusque-là dans le cœur de l'homme : l'homme descend au-dessous du rang des bêtes, quand il met la bête au rang des dieux. Hérodote raconte que quand il arrivait quelque incendie en Egypte, les chats des maisons étaient agités d'un mouvement divin ; que les propriétaires oubliaient le danger où leurs personnes et leurs biens étaient exposés, pour considérer ce que les chats faisaient ; et que si malgré le soin qu'ils prenaient dans ces occasions de la conservation de ces animaux, il s'en élançait quelques-uns dans les flammes, ils en menaient un grand deuil.

CHAT-POISSON, (Histoire naturelle) Voyez ROUSSETTE.

CHAT-VOLANT, (Histoire naturelle) Voyez CHAT et CHAUVE-SOURIS.

CHAT, (pierre de) Histoire naturelle foss. c'est le nom qu'on donne en Allemagne à une espèce de pierre du genre des calcaires, qui se trouve dans le comté de Stolberg : on s'en sert dans les forges pour purifier le fer, ou pour absorber la surabondance de soufre dont il est mêlé. Le nom allemand de cette pierre est katzenstein. (-)

* CHAT, s. m. (Ardaiserie) c'est le nom que ceux qui taillent l'ardoise donnent à celle qu'ils trouvent si dure et si fragile, à l'ouverture de l'ardoisière, qu'elle ne peut être employée. Voyez l'article ARDOISE. Ils donnent aussi le même nom aux parties plus dures, qui se trouvent quelquefois dispersées dans l'ardoise, et qui empêchent la division. Ils appellent ces parties, de petits chats.

CHAT, s. m. (Marine) on donne ce nom à un bâtiment qui pour l'ordinaire n'a qu'un pont, et qui est rond par l'arrière, dont on se sert dans le Nord, et qui est d'une fabrique grossière et sans aucun ornement ; mais d'une assez grande capacité, étant large de l'avant et de l'arrière. Ces bâtiments sont à plate varangue, et ne tirent pour l'ordinaire que quatre à cinq pieds d'eau. On leur donne peu de quête à l'étrave et à l'étambord : les mâts sont petits et legers ; ils n'ont ni hune ni barre de hune, quoiqu'ils aient des mâts de hune, et l'on amène les voiles sur le pont, au lieu de les ferler. La plupart des voiles sont carrées ; ils ont peu d'accastillage à l'arrière. La chambre du capitaine est suspendue, s'élevant en partie au-dehors, et l'autre partie tombe sous le pont, comme dans les galiotes. La barre du gouvernail passe sous la dunette ou chambre du capitaine ; mais elle n'a point de manivelle : elle sert seule à gouverner. Quelquefois on met à la barre du gouvernail une corde, avec laquelle on gouverne. En général le chat est un assez mauvais bâtiment et qui navige mal ; mais il contient beaucoup d'espace, et porte grande cargaison. La grandeur la plus commune du chat est d'environ cent vingt pieds de longueur de l'étrave à l'étambord, vingt-trois à vingt-quatre pieds de large, et douze pieds de creux ; alors la quille doit avoir seize pouces de large, et quatorze pouces au moins d'épaisseur. On la fait le plus souvent de bois de chêne, et quelquefois de sapin. (Z)

CHAT, (Artillerie) est un instrument dont on se sert dans l'Artillerie, pour examiner si les pièces de canon n'ont point de chambre ou de défaut. C'est un morceau de fer portant une, deux ou trois griffes fort aiguës, et disposées en triangle ; il est monté sur une hampe de bois. Les Fondeurs l'appellent le diable. Voyez EPREUVE. (Q)

CHAT d'un plomb, est une pièce de cuivre ou de fer, ronde ou carrée, au milieu de laquelle est un trou de la grosseur du cordeau du plomb : il doit être de la même largeur que la base du plomb, puisqu'il sert à connaître si une pièce de bois est à-plomb ou non. Voyez la fig. 12. Planche des outils du Charpentier.

CHAT, à la Monnaie, est la matière qui coule d'un creuset par accident ou par cassure.