(Botanique ancienne) nom employé par les anciens naturalistes pour désigner un fruit qu'ils estimaient être rafraichissant et un peu astringent. La plupart des modernes ont prétendu que ce fruit était celui de l'arbaisier, parce que Pline le dit lui-même ; mais le naturaliste de Rome contredit dans son opinion tous les anciens écrivains latins, qui ont toujours appelé le fruit de l'arbaisier du même nom que l'arbre qui le donne ; je veux dire arbutum ou arbutus. Varron parlant de la cueillette des fruits d'automne, les appelle tous du nom de leurs arbres ; il ne dit point decerpendo unedinem, mais decerpendo arbutum, mora, pomaque. Il est vrai que Servius employa le mot unedo pour le fruit de l'arbaisier ; mais c'est l'erreur de Pline qu'il a copiée ; et le fait est si vrai, que d'un côté Galien, et de l'autre Paul Eginete déclarent unanimément que unedo n'est point du-tout le fruit de l'arbaisier, mais le fruit de l'épimelis, qui était une espèce de neffle appelée sitanienne, ou selon d'autres, une espèce de petite pomme sauvage.