cerastes, sub. m. (Histoire naturelle, Zoologie) serpent ainsi nommé, parce qu'il a sur la tête deux éminences en forme de cornes pareilles à celles du limaçon, quoique plus dures ; ils ont aussi deux tubercules qui sont semblables à des grains d'orge, et que l'on prendrait pour des cornes plus petites que les deux autres : ce serpent a les dents comme la vipere, il est vivipare ; il se passe de boire plus longtemps que les autres serpens. On le trouve en Lybie et en Arabie, près de la ville de Suez. Belon, Obs. liv. II. ch. ljv. Voyez SERPENT. (I)

La morsure de ce serpent cause une tumeur semblable à la tête d'un clou ; il en sort une sanie rougeâtre de la couleur du vin, ou noirâtre, surtout par les bords ; ainsi qu'il arrive dans les blessures qui ont pour cause des coups ou contusions.

Elle est suivie d'accidents pareils, demande des remèdes semblables à ceux dont on use contre la morsure de la vipere ; le malade n'en meurt qu'au bout de neuf jours, mais il est plus cruellement tourmenté que s'il avait été mordu par une vipere.

Lemery qui a tiré d'Aétius ce qu'il dit du cerastes, ajoute qu'il peut fournir les mêmes préparations médicinales que la vipere ; qu'il contient beaucoup de sel volatil et d'huîle ; qu'il est sudorifique ; qu'il résiste au poison ; qu'il purifie le sang, et qu'il est bon dans la petite vérole, la peste, et la gratelle. (N)