(Histoire naturelle, Zoologie) animal de la figure d'un bœuf, dont il ne diffère que parce qu'il est plus grand et plus fort ; d'ailleurs il a des crins pendants au cou comme le cheval, et d'autres qui lui tombent du sommet de la tête jusque sur les yeux : ses cornes vont en se recourbant, et renferment ses oreilles dans un arc à-peu-près circulaire. La convolution de ses cornes les lui rend inutiles pour le combat. On dit que sa chair est douce, et bonne à manger. Il semble différent de ce qu'on appelle la vache des Indes. Bonasus n'est pas le seul nom qu'il ait dans les auteurs ; Aristote l'appelle monapos ; Aelien, monopse ; et les Grecs, tantôt bolinthos, tantôt bonasos ou bonassos. On trouve la raison qui le faisait appelles bolinthos, dans ce que les anciens Naturalistes rapportent de la manière dont cet animal se défend quand il est chassé : ne pouvant écarter les chiens avec ses cornes recourbées, qui ne les blesseraient point, il lâche contr'eux ses excréments, et les en couvre à la distance de quatre orgyes ou vingt-quatre pieds. Ces excréments sont une espèce de caustique, assez corrosif pour enlever tout-d'un-coup le poil de l'endroit où ils tombent sur le corps des chiens. Le bonasus habitait autrefois une montagne qui couvrait la Pæonie, et qui la séparait d'un pays voisin appelé Mædica, qui Pæoniam Mædicamque regionem terminat.