S. f. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante dont les fleurs sont composées de plusieurs feuilles disposées en rose : il s'élève du milieu de la fleur un pistil, qui devient dans la suite un fruit oblong, à l'axe duquel sont attachées plusieurs semences, qui sont enveloppées chacune par une coeffe cotonneuse pour l'ordinaire. Ajoutez aux caractères de ce genre, que la tige est entourée de petites feuilles qui sont ordinairement au nombre de trois. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

On distingue des anemones nuancées, de veloutées, de panachées, à peluche, de doubles et de simples. Celles à peluches ont des béquillons, qui sont de petites feuilles pointues qui garnissent le dedans de la fleur. L'anemone demande une terre légère, pareille à celle des tulipes et des jonquilles, peu fumée, à moins que ce ne soit de terreau de feuilles bien consommées ; elle veut être seule, et demande peu d'eau : elle fleurit ordinairement au printemps, et on la met en terre en Septembre, avec la précaution de l'en tirer si-tôt que la fleur est passée, et que la fanne jaunit. On la laisse essorer, et on la serre dans des boites placées dans des endroits aérés. Sa graine, qui s'appelle bourre, ne peut être semée qu'en la mêlant avec de la terre, pour la mieux détacher.

Son oignon s'appelle patte ou griffe : on détache les oignons avec la main, comme les cayeux, et on les conserve dans des paniers jusqu'au temps propre à les replanter, qui est en Septembre ou en Octobre ; alors on les saupoudre de terreau, et dans les fortes gelées on les couvre de paillassons ou de grande litière.

L'anemone est plus sure à élever de cayeux que de graine. (K)

L'ANEMONE (Médecine) est détersive, apéritive, incisive, vulnéraire, dessicative. Elle entre dans les errhines, ou dans les collyres pour les ulcères aux yeux. On la dit bonne pour les douleurs de tête et les inflammations dans les maladies de l'uterus, pour provoquer les règles et le lait : si on en mâche la racine, elle attire la salive, et maintient les dents saines.