S. m. (Histoire naturelle, Botanique) anetum, genre de plante à fleurs en rose, disposées en forme de parasol, et composées de plusieurs feuilles posées sur un calice, qui devient dans la suite un fruit composé de deux semences ovales, plates, cannelées, et entourées d'une bordure. M. Morisson et M. Ray ajoutent aux caractères de ce genre, que les feuilles sont semblables à celles du fenouil. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

* On le cultive dans les jardins ; et il arrive souvent que quand on l'a semé une fais, il reparait tous les ans, par le moyen de sa graine qui retombe.

L'odeur qu'il répand est un peu forte ; cependant elle est agréable et suave.

La graine, les sommités et les feuilles sont d'usage.

Les sommités fleuries donnent dans l'analyse du phlegme limpide, odorant et acide ; une liqueur limpide, encore odorante et acide ; une liqueur roussâtre, soit acide soit salée ; une liqueur brune, urineuse, avec beaucoup de sel volatil urineux ; une huîle essentielle, fluide, jaunâtre ou brune, épaisse comme de la graisse.

La masse noire restée dans la cornue, calcinée au feu de reverbere, a donné des cendres dont on a tiré par lixiviation du sel fixe purement alkali.

D'où l'on voit que cette plante a beaucoup de sel ammoniac et d'huile, soit subtile, soit grossière.

On place l'anet parmi les remèdes carminatifs, ou qui divisent et incisent. Il aide la digestion ; il guérit le hoquet ; il excite les urines et les règles ; il augmente le lait aux nourrices : quelques-uns lui attribuent la vertu anodyne.

Les préparations d'anet que l'on conserve dans les boutiques, sont l'eau distillée, l'huîle essentielle, et l'huîle préparée par infusion.

L'effet de l'huîle est d'amollir et de relâcher : on prend la semence, les sommités et les graines d'anet, qu'on emploie dans les cataplasmes et les fomentations résolutives : les graines et les fleurs entrent dans les lavements carminatifs.