Pour se servir de l'ambi, on lie le bras sur le levier dont la charnière est le point fixe ; et en appuyant avec force sur l'extrémité du levier, on lui fait décrire une courbe pour approcher cette extrémité du pied de l'instrument : ce mouvement fait en même temps l'extension, la contre-extension et la réduction de l'os.

Cette machine a quelques avantages : le bras peut y être placé de façon que les muscles soient relâchés ; elle a une force suffisante, et on pourrait même lui en donner davantage en allongeant le bout de son levier. L'extension et la contre-extension sont également fortes, puisque la même cause les produit en même temps. Mais l'ambi a aussi des défauts considérables, en ce que la tête de l'os peut être poussée dans sa cavité avant que les extensions aient été suffisantes. On risque alors de renverser en-dedans ou le rebord cartilagineux, ou la capsule ligamenteuse. Au reste cette machine ne pourrait convenir tout au plus que pour la luxation en-dessous, et on sait que le bras se luxe fort facilement en-devant et en-dehors. M. Petit a inventé une machine qui convient également à toutes les espèces de luxation du bras. Voyez MACHINE pour la luxation du bras. (Y)