S. m. (Gymnastique) sphaeristerium, lieu consacré à tous les exercices dans lesquels on employait la balle.

Quoiqu'entre les divers exercices où l'on se servait de balles, il y en eut plusieurs qu'on ne pouvait pratiquer qu'en plein air et dans les endroits les plus spacieux des gymnases, tels qu'étaient les xystes, xysta, ou les grandes allées découvertes ; on ne laissait pas chez les Grecs de construire dans ces gymnases quelques pièces convenables à certaines espèces de sphéristiques.

Les Romains qui avaient imité les Grecs dans la construction de la plupart de leurs bâtiments, et entre autres dans celle de leurs gymnases ou palestres, et de leurs thermes, y plaçaient aussi de ces sphéristères, qui n'étaient pas tellement affectés à ces édifices publics, qu'il ne s'en trouvât souvent dans les maisons des particuliers tant à la ville qu'à la campagne. L'empereur Vespasien, par exemple, en avait un dans son palais ; et c'était-là, qu'au rapport de Suétone, il se faisait frotter la gorge et les autres parties du corps un certain nombre de fais. Alexandre Sevère s'exerçait aussi très-souvent dans son sphéristère, suivant le témoignage de Lampridius.

Pline le jeune, dans les descriptions qu'il nous a laissées de ses deux maisons de campagne du Laurentin et de celle de Toscane, place dans l'une et dans l'autre un sphaeristerium. Il dit en parlant du Laurentin, cohaeret calida piscina mirificè ex quâ natantes mare adspiciunt ; nec procul sphaeristerium, quod calidissimo soli, inclinato jam die, occurrit, c'est-à-dire, il y a une grande baignoire d'eau chaude si avantageusement située, que ceux qui s'y baignent voient la mer ; et non loin de - là est un jeu de paume exposé à la plus grande chaleur du soleil vers la fin du jour. Et en parlant de sa maison de Toscane, il s'exprime ainsi : apodyterio superpositum est sphaeristerium quod plura genera exercitationis, pluresque circulos capit ; une espèce de jeu de paume propre à divers exercices, occupe le dessus du lieu qui sert de garde-robe ; et ce jeu de paume est accompagné de plusieurs réduits et détours particuliers.

Comme Vitruve, dans la description qu'il donne des gymnases ou palestres, tels qu'on les voyait en Grèce de son temps (car ils n'étaient pas fort communs en Italie) ne dit pas un mot du sphaeristerium, en faisant le dénombrement des différentes pièces de la palestre ; il y a apparence que le coryceum dont il parle, est le véritable sphaeristerium des palestres, c'est-à-dire, un lieu destiné à la plupart des exercices où l'on se servait d'une balle, et qui faisaient partie de la sphéristique. Voyez SPHERISTIQUE et SPHAERISTICI. (D.J.)