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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Physiologie
adj. (Physiologie) ce qui a rapport aux aliments ou à la nourriture. Voyez NOURRITURE, etc.

Les anciens médecins tenaient que chaque humeur était composée de deux parties ; une alimentaire, et une excrémentitielle. Voyez HUMEUR et EXCREMENT.

Conduit ALIMENTAIRE, est un nom que Tyson et quelques autres auteurs donnent à cette partie du corps, par où la nourriture passe depuis qu'elle est entrée dans la bouche, jusqu'à sa sortie par l'anus, et qui comprend le gosier, l'estomac, les intestins. Voyez ESTOMAC, etc.

Morgagni regarde tout le conduit alimentaire (qui comprend l'estomac, les intestins, et les veines latées) comme formant une seule glande, qui est de la même nature, qui a la même structure et les mêmes usages que les autres glandes du corps. Voyez GLANDE.

Chaque glande a ses vaisseaux différents, secrétoires et excrétoires, et aussi son réservoir commun, où la matière qui y est apportée reçoit sa première préparation par voie de digestion, etc.

Dans cette vaste et importante glande que forme le conduit alimentaire, le gosier et l'oesophage sont le vaisseau déférent ; l'estomac est le réservoir commun ; les veines lactées sont les vaisseaux secrétoires, autrement les couloirs ; et les intestins depuis le pylore jusqu'à l'anus, sont le canal excrétoire. Ainsi les fonctions de cette glande, comme de toutes les autres, sont principalement quatre ; savoir, la solution, la séparation, la secrétion, et l'excrétion.

Conduit alimentaire, s'entend aussi quelquefois du canal thorachique. Voyez THORACHIQUE. (L)

Loi ALIMENTAIRE (Jurisprudence) était une loi chez les Romains qui enjoignait aux enfants de fournir la subsistance à leurs père et mère. Voyez ALIMENS. (H)

ALIMENTAIRES, adj. pris subst. (Histoire ancienne) nom que donnaient les Romains à de jeunes garçons et de jeunes filles qu'on élevait dans des lieux publics, comme cela se pratique à Paris dans les hôpitaux de la Pitié, des Enfans-rouges, etc. Ils avaient comme nous des maisons fondées où l'on élevait et nourrissait des enfants pauvres et orphelins de l'un et de l'autre sexe, dont la dépense se prenait ou sur le fisc ou sur des revenus certains laissés par testament à ces établissements, soit par les empereurs, soit par les particuliers. On appelait les garçons alimentarii pueri, et les filles alimentariae puellae. On les nommait aussi souvent du nom des fondateurs et fondatrices de ces maisons. Jule Capitolin, dans la vie d'Antonin le Pieux, rapporte que ce prince établit une maison en faveur des filles orphelines, qu'on appela Faustiniennes, Faustinianae, du nom de l'Impératrice épouse d'Antonin ; et selon le même auteur, Alexandre Sevère en fonda une autre pour des enfants de l'un et de l'autre sexe, qu'on nomma Mamméens, et Mamméennes du nom de sa mère Mammée : Puellas et pueros, quemadmodum Antonius Faustinianas instituerat, Mammaeanas et Mammaeanos instituit. Jul. Capitol. in Antonin. et Sever. (G)