(Maladie) est le même que ris involontaire et convulsif ; cette épithète vient au mot ris de l'herba sardonia ou sardoa, qui n'est autre chose que le ranunculus palustris, apii folio laevis, qu'on dit exciter une espèce de manie dans laquelle les joues sont retirées, de manière que l'on dirait que le malade rit ; c'est de-là que vient l'expression proverbiale de ris sardonien pour ris forcé ; c'est avec raison qu'on le regarde comme un symptôme très-dangereux ; car il est suivi d'une mort subite et inattendue, déguisé sous la forme d'un ris faux et contre nature.

On tentera la guérison de ceux qui auront pris de cette herbe, d'abord par le vomissement, ensuite par l'hydromel, le lait, les fomentations, les embrocations et l'application d'onguent chaud sur tout le corps ; on ordonnera aussi des bains dans de l'eau et de l'huîle chaude ; on fera oindre et frotter le corps après le bain. En général on se conduira en pareil cas comme dans les convulsions. On fera prendre aussi du castoreum seul ou dans du passum avec d'autres remèdes analogues. Aètius, tetrab. IV. serm. I. cap. lxvj. Actuarius et Paul Eginete l'ont copié mot-à-mot. Voyez l'article RIS.