en Anatomie, est ce qui a rapport à la semence ou sperme. Voyez SEMINAL.

Les anciens divisaient en général les parties du corps animal en spermatiques et sanguines. Les parties spermatiques sont celles qui par leur couleur, etc. ont quelque ressemblance avec la semence, et qu'on supposait en être formées ; tels sont les nerfs, les membranes, les os, etc. les parties sanguines sont celles qu'on supposait être formées du sang après la conception.

Mais les modernes prétendent avec bien plus de fondement, que toutes les parties sont spermatiques en ce sens, et qu'elles sont formées de l'œuf de la femelle ou de la semence du mâle. Voyez GENERATION.

M. Andry parle de vers spermatiques qui se trouvent dans le corps humain. Voyez VERS.

Vaisseaux spermatiques appelés aussi vasa praeparantia, sont de certains vaisseaux qui sont destinés à porter le sang aux testicules, etc. pour y être séparé et préparé en semence ; et à transporter ensuite le sang qui reste après la secrétion. Voyez SEMENCE, TESTICULE, etc.

Les vaisseaux spermatiques sont deux artères et autant de veines.

Les artères spermatiques viennent de la partie antérieure du tronc de l'aorte, au-dessous des émulgentes. Voyez les Planches et les fig. d'Anat. et leur explication.

Leur structure est bien singulière, en ce que contraires à la forme des autres artères qui sont très-grosses à leur sortie du tronc, elles sont très-petites dans leur origine et deviennent plus grosses à mesure qu'elles s'avancent vers les testicules. Par ce moyen le sang est comprimé quand il commence à sortir de l'aorte pour aller dans ces parties, ce qui le dispose aux différents changements, etc. qu'il doit essuyer. Dans les quadrupedes, ces artères sont tortillées et contournées comme une vis, ce qui répond au même but.

Cowper observe, que la raison pour laquelle la nature a suivi une autre méthode dans les hommes, est que dans ce cas, il aurait fallu que les muscles de l'abdomen eussent été plus larges qu'ils ne sont, au moyen de quoi les intestins auraient pu tomber souvent dans le scrotum ; inconvénient auquel les quadrupedes ne sont point exposés, à cause de la situation horizontale de leur corps.

Les artères spermatiques rencontrent dans leur route les veines spermatiques et elles entrent ensemble dans le tissu cellulaire du péritoine, où s'insinuant dans la membrane vaginale, et y étant enveloppées ensemble, elles vont passer à trois ou quatre travers de doigts des testicules, où elles se divisent en deux branches inégales, dont la plus grosse Ve aux testicules et s'y partage, voyez TESTICULE, et la plus courte Ve se rendre dans le parastate ou épididyme. Voyez PARASTATE.

Les veines spermatiques prennent le même cours que les artères ; si ce n'est qu'un peu au-dessus des testicules elles se divisent en plusieurs branches, qui en s'unissant forment un plexus qu'on appelle corps variqueux pampiniforme ou pyramidal. Le sang que les veines spermatiques reportent, est rapporté du côté droit à la veine cave, et du côté gauche aux veines émulgentes. Voyez encore les Pl. et les figures anat. avec leur explic.

Ces vaisseaux sont sujets comme les autres, à des jeux de la nature. Verheyen a Ve deux artères spermatiques d'un côté, dont l'une sortait de l'artère émulgente. Kerckringius dit avoir trouvé quatre artères spermatiques, dont les deux gauches naissaient de l'émulgente, et une des deux droites, procédait de l'aorte. Mais Ambraise Paré prétend avoir Ve dans un sujet, sept veines émulgentes et autant d'artères ; il ne faut pas beaucoup compter sur une observation unique ; mais il est assez commun de trouver la veine spermatique double de chaque côté. Marchettis dit même en avoir Ve trois, qui nées du tronc de la veine cave, se réunissaient en une seule avant que d'entrer dans le testicule.

Les Anatomistes curieux ne doivent pas manquer de lire dans les mémoires de Médecine d'Edimbourg, tom. V. un savant morceau de M. Martin, dans lequel il combat les anastomoses des veines et des artères spermatiques, adoptées par M. Boerhaave.