S. f. en Anatomie, est une membrane qui parait composée de deux espèces de sacs ou vessies, dont une des extrémités enfoncée vers l'autre reçoit de chaque côté le poumon et l'enveloppe immédiatement, tandis que l'autre tapisse par sa convexité l'intérieur du thorax. Voyez THORAX. Ce mot vient du grec , qui signifie originairement côté, les Latins l'appellent succingens. Ces deux sacs s'adossent vers la partie moyenne de la poitrine, et forment une cloison qu'on appelle le médiastin ; elles laissent cependant entr'elles un espace où est placé le péricarde, le thymus, etc. Voyez PERICARDE, THYMUS, etc.

Elle est d'un tissu fort semblable à celui du péritoine ; et son usage est de défendre l'intérieur du thorax et d'empêcher que les poumons ne soient gênés dans leur mouvement. Quoiqu'on ait trouvé dans l'ouverture de différents cadavres cette membrane remplie de corps glanduleux, ils ne sont cependant pas visibles dans l'état naturel. Cette membrane s'ossifie quelquefois en partie.

PLEVRE, maladies de la, (Médecine) cette membrane douée d'un sentiment très-exquis, qui tapisse toute la cavité interne de la poitrine, et se continue jusqu'au diaphragme et au médiastin, est sujette à differentes maladies générales, parmi lesquelles la pleurésie tient un triste rang.

Les blessures de la poitrine qui pénètrent jusqu'à la plèvre, ramassent du sang, de l'air, et puis du pus dans le sac dilaté de cette membrane. Pour tirer ce pus, il faut avoir recours à une respiration artificielle ou à la suction. Les blessures qui vont au-delà de la plèvre, produisent les mêmes maladies dans la cavité de la poitrine, dont la méthode curative appartient à celle des maux de cette partie.

Souvent il s'amasse du pus dans les cellules de la membrane externe de la plèvre. 1°. Après une contusion de la poitrine, ou une blessure qui ne pénètre point. 2°. A la suite d'une assez violente pleurésie sans crachement de pus, mais dans laquelle la difficulté de respirer continue toujours, ainsi que la douleur quand on y touche ; surtout si l'on voit en même temps une tumeur et un changement de couleur dans les téguments, et qu'on s'aperçoive qu'un linge mouillé qui y aura été appliqué seche trop vite dans une petite partie. Quand l'abscès perce intérieurement, il procure d'abord une respiration plus libre, et bien-tôt après plus gênée. Avant qu'il creve, il le faut ouvrir de bonne heure ; mais quand une fois ce cas est arrivé, il convient de le traiter comme l'empyème.

Les autres maladies de la plèvre, telles que l'inflammation, la sympathie, le catharre, le rhumatisme, l'hydropisie, la concrétion, se conçoivent aisément par la connaissance qu'on peut avoir de la structure des parties qui composent la poitrine. (D.J.)