adj. en Anatomie, nom d'un conduit qu'on appelle aussi hépatique, voyez HEPATIQUE : il est enveloppé avec la veine-porte dans un faisceau commun de nerfs et de petites membranes. Il est fait de diverses tuniques, l'externe, ensuite la cellulaire, dans laquelle rampent de petits vaisseaux qui partent des petits troncs voisins des artères et des veines. Les fibres transverses dont parle Glisson, se dérobent presqu'à la vue. La membrane interne est veloutée et semblable en général à la tunique réticulaire de la vésicule du fiel. Son tronc droit et antérieur est placé auprès de la veine-porte. Il monte en-devant et au-delà de la division de la veine-porte ; il se divise lui-même en deux rameaux, dont l'un à droite, l'autre à gauche, accompagnent toujours la veine-porte, et donnent des rejetons qui escortent ses petits rameaux jusqu'à la fin et jusque dans les membranes des ligaments et de la vésicule du fiel, toujours enveloppés de la membrane de Glisson, de laquelle tous les vaisseaux du foie tirent une membrane propre et commune. C'est pourquoi s'il y a cinq branches de la veine-porte, il y en a autant des principaux rameaux des pores biliaires. Haller, comment. Boerh.

Les pores biliaires sont des canaux qui ont leur source dans les glandes du foie ; ils s'unissent en plusieurs troncs d'une grandeur égale aux branches hépatiques et les accompagnent toutes à-travers la substance entière du foie, enveloppés dans la même capsule que la veine-porte.

Ces branches sont grandes comme une paille de froment ; les plus grandes le sont assez pour contenir le petit doigt : on les peut distinguer de la veine-porte par ce qu'elles contiennent ; elles sont toujours pleines de bile. Outre la capsule qui leur est commune avec la veine-porte, chacune d'elle a une tunique épaisse et blanche, qui lui est propre, comme l'enveloppe musculeuse d'une artère.

Sur le côté concave du foie se rencontrent diverses ramifications, dont un seul tronc est formé : on le nomme aussi le canal ou proprement le pore biliaire ; il est de la grosseur d'une plume d'oie : il rencontre à deux pouces en descendant le conduit cystique, et forme avec lui ce que nous appelons ductus communis, qui descendant en ligne perpendiculaire d'environ quatre pouces, Ve se décharger dans le duodenum au moyen d'une insertion oblique, et souvent par la même ouverture que le conduit pancréatique.

Le pore biliaire communique avec la vésicule du fiel par un conduit que le docteur Glisson a le premier décrit ; Blaise et Perrault en ont parlé dans la suite : le dernier l'a nommé le conduit cyst-hépatique ; Verheyen en remarqua deux, trois ou quatre en des bœufs, et l'on dit qu'on a trouvé pareille chose dans un chien. Voyez CONDUIT CYST-HEPATIQUE. Quant à l'homme, les plus habiles anatomistes avouent n'avoir jamais rien aperçu de pareil. (L)