S. m. (Anatomie) c'est la jointure de l'os de la cuisse avec ceux de la jambe dans la partie postérieure. La jointure de l'os de la cuisse avec ceux de la jambe dans la partie antérieure se nomme le genou, au sujet duquel M. Mery rapporte un fait bien singulier dans le recueil de l'académie des Sciences, c'est l'histoire d'une exostose au genou qui pesait vingt livres. (D.J.)

JARRET, (Maréchallerie) dans le cheval, c'est la jointure du train de derrière, qui assemble la cuisse avec la jambe. Il faut qu'un cheval ait les jarrets grands, amples, bien vuidés et sans enflure, qu'il sache bien plier les jarrets. Des jarrets gras, charnus et petits sont défectueux. Plier les jarrets, voyez PLIER ; on dit d'un cavalier qui serre les jarrets avec trop de force et sans y avoir de liant, qu'il a des jarrets de fer.

JARRET, (Hydraulique) en fait de fontaines, s'entend d'une conduite d'eau qui fait un coude, et qu'on n'a pu faire aller en droite ligne à cause de la situation du terrain, ou de la disposition du jardin qui fait un angle. Cette conduite s'appelle jarrette : il faut prendre ces jarrets de loin pour éviter les frottements. Voyez CONDUITE. (K)

JARRET, (Coupe des pierres) imperfection d'une direction de ligne ou de surface, qui fait une sinuosité ou un angle. Le jarret saillant s'appelle coude, et le rentrant s'appelle pli. Une ligne droite fait un jarret avec une ligne courbe, lorsque leur jonction ne se fait pas au point d'attouchement, ou que la ligne droite n'est pas tangente à la courbe.

JARRET, en terme d'Eperonnier, est cette partie d'un mors qui descend depuis le rouleau jusqu'aux petits tourets de la première chaînette. Voyez CHAINETTE et TOURETS, et nos Planches de l'Eperonnier.

JARRET, (Jardinage) se dit d'un coude ou d'une branche d'arbre très-longue, dénuée de toutes ses ramilles, et dont on ne laisse pousser que celles qui viennent à son extrémité, ce qui forme une espèce de jarret.