(Pharmacie) épithète de certains électuaires anciens qu'on regardait comme universels, ou comme purgeant toutes les humeurs. Voyez ELECTUAIRE.

On trouve dans les auteurs différentes descriptions de ces électuaires : voici celui dont on donne la description dans la Pharmacopée de Paris, sous le nom de catholicon double de rhubarbe, qu'on appelle ordinairement de Nicolas. Prenez racine de polypode de chêne coupée par petits morceaux, une demi-livre ; racine de chicorée, deux onces ; semence de fenouil, une once et demie ; feuilles d'aigremoine et de scolopendre, de chacune trois onces.

Faites bouillir à petit feu dans huit livres d'eau commune réduites à moitié, passez en pressant, et faites cuire le tout en consistance d'électuaire : retirez-le du feu, et y ajoutez ensuite pulpe de casse et de tamarins, de chacune quatre onces. Joignez ensuite peu-à-peu la poudre de rhubarbe à la quantité de quatre onces ; de feuilles de sené mondé, de semences de violette, de chacune deux onces ; de racine de réglisse ratissée, une once ; des quatre semences froides, une demi-once. Faites du tout un électuaire selon l'art.

La dose de cet électuaire est d'une demi-once dans quelque véhicule approprié.

On s'en sert surtout dans les diarrhées, et après les dyssenteries, lorsque l'inflammation des viscères est calmée.

Nota. Que les anciens nommaient ainsi les médicaments purgatifs, qu'ils croyaient capables de purger toutes les humeurs ensemble ; parce qu'ils pensaient que les uns purgeaient le phlegme, les autres la bile, d'autres enfin l'humeur mélancholique, etc. ce qu'ils jugeaient par la couleur des selles du malade : mais on est, avec raison, revenu de ces sortes de préjugés.

Le catholicon qu'on emploie pour les clystères, diffère de celui dont j'ai donné ci-dessus la description, en ce qu'il n'y entre point de rhubarbe, et qu'au lieu de sucre, on se sert de miel commun. (N)

CATHOLICON, s. m. c'est, en termes de Layetier, en général une boite de quinze pouces de long, dix de large, et huit à neuf de haut.