(Pharmacie et Diète) fruit du coignassier. Voyez COIGNASSIER.

Le suc de coing est d'un goût acerbe, astringent, et d'une odeur agréable ; il pourrait être employé comme cordial, stomachique, et tonique : peut-être même serait-il plus efficace que plusieurs préparations ou mélanges que nous employons tous les jours au même titre, et même que le syrop de coing, qui n'est autre chose que ce suc épaissi avec une suffisante quantité de sucre.

Quoi qu'il en sait, ce suc est peu usité dans les prescriptions magistrales ; il se conserve pourtant fort bien des années entières sous l'huile, et dans un lieu frais. Voyez SUC et CONSERVATION.

Le syrop de coing, dont l'usage a prévalu sans-doute à cause de son goût agréable sur celui du suc, qui n'avait pas besoin pour être conservé d'être assaisonné avec le sucre, comme nous le venons d'observer, se prépare de la façon suivante.

Prenez du suc de coing épuré et bien clair, une livre ; sucre blanc, deux livres : faites fondre le sucre à petit feu, et le syrop aura la consistance requise.

Le cotignac ou gelée de coing, et les différentes confitures qu'on prépare avec ce fruit, ont passé de la Pharmacie aux Confiseurs.

Ces différentes confitures sont de bons analeptiques, dont l'usage est très-salutaire pour les convalescens, et pour réveiller doucement le jeu de l'estomac et des organes de la digestion, en fournissant en même temps une nourriture légère.

On prépare quelquefois dans les boutiques une espèce de gelée de coing qu'on appelle myva cydoniorum : elle se fait avec douze livres de suc de coing, et trois livres de sucre blanc, que l'on fait évaporer jusqu'en consistance d'un extrait mou. Ce myva ou rob de coing est peu en usage ; les gelées ou marmelades de coing, dans lesquelles il entre beaucoup plus de sucre, lui ont été préférées, parce qu'elles flattent davantage le gout.

Le mucilage des semences de coing extrait à froid, ou à un leger degré de chaleur, avec l'eau commune ou quelqu'eau ophtalmique, comme celle de rose, de fenouil, fournit un excellent remède contre les ophtalmies.

Le suc de coing entre dans le syrop d'absynthe composé, le syrop émétique, et le syrop de jujubes ; sa chair confite entre dans les tablettes diacarthami. (b)