S. m. (Pharmacie) on entend par condit, en Pharmacie, la même chose que l'on entend en général par le mot de confiture.

Les Apothicaires confisaient autrefois un grand nombre de racines, d'écorces, de fruits, etc. qu'ils renfermaient sous la dénomination de condit, tant pour les usages de la Médecine, que pour les délices de la bouche.

Mais à présent à peine trouve-t-on deux ou trois condits dans les boutiques des Apothicaires ; ils ne gardent guère sous cette forme que la racine d'eringium, celle de satyrium, et celle de gingembre, qu'ils reçoivent toute confite des Indes. Voyez la manière de confire l'une ou l'autre des deux premières racines.

Prenez des racines de satyrium ou d'eringium bien nettoyées et bien mondées, une livre, par exemple ; faites-les bouillir jusqu'à ce qu'elles soient bien ramollies dans une suffisante quantité d'eau commune, après quoi vous les retirerez de l'eau et les égoutterez bien. Vous ferez cuire dans l'eau de la décoction une livre et demie de sucre, que vous clarifierez avec le blanc d'œuf, après quoi vous y ajouterez vos racines, et ferez bouillir le tout ensemble jusqu'à ce que le sirop ait une consistance fort épaisse ; vous verserez le tout, racines et sirop, dans un pot, que vous ne fermerez qu'après un refroidissement parfait.

Les conserves, qu'on pourrait ranger sous le nom générique de condit, diffèrent de l'espèce de confiture que nous venons de décrire, par le manuel de leur préparation. Voyez CONSERVE. (b)